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Bien-être animal
Fin du broyage des poussins mâles en France courant 2022

D’ici la fin de l’été, un décret imposera aux 5 couvoirs français de s’équiper de machines pour déterminer le sexe de l’animal avant sa naissance. L’État accompagnera les sociétés dans leurs investissements.

La fin du broyage des poussins mâles est annoncée pour 2022

Dans un entretien pour le Parisien, le ministre de l’agriculture Julien Denormandie a promis « la fin du broyage des poussins » mâles courant 2022. Un projet de décret attendu pour la fin de l’été imposera aux couvoirs de poules d’avoir installé ou commandé au 1er janvier prochain un appareil permettant de détecter le sexe des poussins dans l’œuf, avant éclosion.

Cette mesure devrait mettre fin à l’élimination de « 50 millions de poussins mâles juste après leur naissance chaque année en France », souligne Julien Denormandie.

Le ministre estime que « les machines seront installées pour deux tiers de la production du pays dès la fin du premier trimestre 2022 ».

10 millions d'euros de subventions

« L’État accordera 10 millions d’euros sous forme de subventions, dans la limite de 40 % du montant de chaque investissement » afin d’accompagner les professionnels dans un investissement de « plusieurs millions d’euros », ajoute Julien Denormandie.

Le surcoût pour le consommateur est estimé entre 1 et 4 centimes d’euro sur le prix d’une boîte de six œufs, selon la méthode de sexage in ovo utilisée.

Le broyage des poussins mâles est déjà interdit en Suisse depuis le 1er janvier 2020 et le sera en Allemagne à partir du 1er janvier 2022. En France, l'initiative est saluée par de nombreux acteurs mais suscite déjà des critiques.

 

 

A l'heure actuelle, tous les couvoirs ont déposé un dossier afin de recevoir des subventions, signifiant que chacun s'apprête à accueillir des machines de sexage in ovo.

« Des actions sont menées au niveau européen pour que cette interdiction soit prise à l’échelle de l’UE », complète Carole Ly, conseillère économique agricole et agroalimentaire de Julien Denormandie, lors d'une visio-conférence de presse ce lundi 19 juillet.

Le Portugal, l'Espagne, l'Autriche, l'Irlande et le Luxembourg sont d'ores et déjà associés à cette démarche franco-allemande. Le Danemark, la Finlande et Chypre la soutiennent oralement.

Les poussins des canards auront bientôt droit aussi au sexage in ovo. « Les volontés sont les mêmes mais les délais sont un peu plus longs. Les techniques sont en cours de révision pour être parfaitement fiables à l’échelle industrielle », ajoute Carole Ly.

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