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Céréales
Fermeté des cours sur fond de climat capricieux

Jusqu’ici épargnées par les conditions de culture difficiles touchant d’autres zones, les productions françaises de blé et d’orge font face à d’importantes précipitations.

Période du 5 au 12 juin. Les conditions climatiques dans les grandes zones de production céréalière monopolisent l’attention des opérateurs actuellement. Entre les conditions sèches d’hier aux États-Unis, celles observées sur l’est de l’Union européenne jusqu’en zone mer Noire et en Australie, et des pluies très (trop ?) importantes en France, le potentiel de production mondial de céréales à paille semble un peu plus amputé semaine après semaine.

En parallèle, après avoir beaucoup reculé, la devise européenne a retrouvé un niveau proche de 1,17 $, limitant le potentiel de hausse des cours du blé et de l’orge français. Ainsi, sur la semaine, les cours des céréales à paille hexagonales ont affiché une progression tant sur le marché à terme Euronext que sur leur marché physique respectif. Le maïs a aussi observé une progression des prix.
Sur le plan fondamental, le Cocéral a corrigé ses estimations de production, prévoyant une récolte de blé tendre à 138,8 millions de tonnes (Mt) (contre 140,5 Mt en mars dernier et 141,6 Mt en 2017) et de maïs à 60,3 Mt (61,8 Mt en mars et 59,9 Mt en 2017).

En France, le service statistique français (Agreste) a estimé, au 1er juin 2018, les semis français 2018 en blé tendre à 4,95 Mha (4,96 Mha en 2017). En orges, les surfaces s’étendraient sur 1,86 Mha (1,91 Mha en 2017), et en maïs sur 1,43 Mha (1,44 Mha en 2017). Sur le territoire hexagonal, les échanges sont restés limités, en raison d’une demande assez discrète et de problèmes logistiques toujours liés au mouvement de grève des cheminots. On notera toutefois une détente des prix du transport en camion qui se rapprochent des niveaux d’avant-grève.

Risque de fusariose en blé

En France, les précipitations font naître des inquiétudes pour les productions de blés et d’orges (notamment brassicoles) à venir. Les opérateurs craignent surtout le développement de fusariose compte tenu de l’humidité excessive constatée dans certaines zones. Selon le dernier bulletin Céré’Obs, au 4 juin, les parcelles de blé évoluaient dans des conditions bonnes à très bonnes pour 79 % d’entre elles (-1 % par rapport à la semaine dernière). En orge d’hiver et de printemps, les conditions bonnes à très bonnes s’affichaient respectivement à 79 % (-1 %) et 75 % (sans variation). En revanche, le maïs a vu ses conditions de culture se dégrader davantage, affichant un taux de conditions bonnes à très bonnes dans seulement 77 % des parcelles contre 84 % la semaine passée. Des chiffres qui devraient se dégrader lors des prochaines notations de FranceAgriMer.

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