Céréales
Fermeté avec la météo aux États-Unis et la baisse de l’euro
Les prix des céréales hexagonales ont progressé globalement. L’activité sur le marché intérieur est encore très perturbée sur le territoire national par le mouvement de grève des cheminots.
Les prix des céréales hexagonales ont progressé globalement. L’activité sur le marché intérieur est encore très perturbée sur le territoire national par le mouvement de grève des cheminots.
Période du 24 au 30 avril. Les prix des céréales à paille ont affiché une légère progression sur la semaine dans le sillage des cours observés sur le marché à terme de Chicago. La faiblesse de l’euro face au dollar a également participé à ce mouvement de hausse, favorisant les productions européennes sur le marché mondial. Les conditions de culture aux États-Unis restent le principal facteur de hausse des cours outre-Atlantique avec seulement 31 % des blés d’hiver dans un état bon à excellent selon le dernier relevé de l’USDA. En France, les conditions de culture sont bonnes à très bonnes pour 77 % des surfaces de blé tendre contre 78 % la semaine passée. En blé dur, cette proportion recule d’un point également à 78 %. En orges, les conditions de culture bonnes à très bonnes sont stables à 73 % en orges d’hiver comme en orges de printemps à 81 %.
L’activité sur le territoire hexagonal est toujours limitée compte tenu des problèmes d’acheminement des matières premières dans le contexte de grève des cheminots. La situation se serait améliorée pour les amidonniers même si les approvisionnements restent encore très réduits. La nutrition animale a pu dans une certaine mesure reporter ses livraisons de blé tendre du rail vers la route. Quant aux meuniers, ils étaient déjà bien couverts sur l’ancienne campagne et s’intéressent plutôt à la prochaine. En orge fourragère, les achats sont réduits aux minima techniques chez les fabricants d’aliments du bétail, étant donné les cours élevés de la céréale très demandée sur le marché mondial.
La baisse de l’euro face au dollar états-unien, passée sous la barre de 1,21 $, a dopé les cours du blé et de l’orge français. Notons que l’Algérie a acheté 420 000 t de blé tendre, dont une bonne partie pourrait être d’origine hexagonale. Côtés fondamentaux, le Conseil international des céréales a rehaussé de 4 % les stocks de blé tendre 2018-2019 dans son rapport d’avril, à 257 Mt. Par ailleurs, l’antenne de l’USDA en Russie estime la production 2018-2019 de céréales russes à 123,7 Mt, (-10,3 Mt par rapport à 2017), dont 74 Mt de blé (-11 Mt), et 19,3 Mt en orge (-883 000 t). L'export 2018-2019 de céréales pourrait atteindre 48,5 Mt, dont 36 Mt de blé, 4,5 Mt d’orge.
Peu d’échanges en maïs
Le marché du maïs est toujours assez calme avec d’un côté des vendeurs très présents pour des livraisons rapprochées et de l’autre des acheteurs sur les mois d’été. Les cours ont progressé aussi sur fond de retard des semis aux États-Unis notamment. En France, les travaux d’emblavement ont bien avancé, réalisés à 33 %.