Et après 2015 ?
Alors que leur rôle principal est de gérer l’attribution des quotas, les conférences de bassin sont amenées par définition à évoluer lors de la suppression de ces derniers en 2015. Il ne devrait alors en effet plus exister de gestion administrée des volumes, sauf nouvelle décision de la Commission européenne pour proposer des outils de régulation des volumes par pays ou par grande zone laitière. Au sein de l’interprofession, les acteurs semblent vouloir garder une instance régionale où ils pourront échanger sur les enjeux de l’économie laitière, sur la politique à mener ou sur la gestion des volumes. En tout cas, la mise en place d’un Observatoire des volumes d’ici à 2015 se profile. L’équilibre ne sera pas facile à trouver entre des entreprises ancrées sur des produits de niche, des AOC ou des marchés de produits de grande consommation peu dynamiques qui voudront une gestion au millimètre des volumes, et celles qui sont équipées pour fournir des produits industriels laitiers. Les pouvoirs publics ont également voulu imposer la contractualisation pour pallier les quotas, aspect qui ne convainc que peu de monde au sein de la filière et qui a bien du mal à se mettre en place.