En marge de COP21, l'élevage tente de montrer patte blanche

> Les représentants de l'OIV autour de Guillaume Roué, président, le 2 décembre à Paris.
En marge de COP21 le 2 décembre, dans les locaux d'Interbev, quelques représentants de l'Office international de la viande (OIV) ont montré à la presse comment l'élevage réduisait ses émissions de gaz à effet de serre. En Nouvelle-Zélande où les « pratiques ancestrales n'ont plus cours », le directeur de Beef & Lamb de Dave Harrison a mis en avant l'optimisation des pâturages, les vaccins, le recyclage des coproduits de la viande et la réduction du bilan carbone du fret maritime. Le cheptel néozélandais, l'un des plus importants de la planète, s'offre en modèle par le biais de la commission durabilité de l'OIV. Depuis dix ans au Brésil, le cheptel bovin et la production de soja ont continué de croître pendant que la déforestation chutait de 80 % ; l'âge d'abattage s'est réduit de moitié. « On est arrivés à produire plus de viande sur moins de surface de pâturage », a résumé le directeur exécutif de l'association brésilienne Abiec, Fernando Sampaio. Selon Alexander Döring, secrétaire général de la Fe-fac (Fabricants européens d'aliments), les coproduits feront considérablement diminuer les bilans carbone établis par la FAO. Dans l'UE, ils sont essentiellement végétaux et représentent 60 % des matières premières, a-t-il précisé. Et si aux États-Unis, les céréales dominent pendant l'engraissement qui précède l'abattage, la culture de celles-ci ne demande que deux passages annuels de tracteur, a souligné le représentant à Bruxelles des exportateurs américains de viande, John Brook. Ce dernier a aussi présenté les hormones de croissance comme un atout pour l'environnement... De son côté, le représen-tant de la Fefac a souligné que l'UE ferait bien de surmonter sa phobie des OGM !