#Egalim : l’Ania veut redéfinir le SRP et encadrer les promotions

Pour en finir avec la guerre des prix qui aurait conduit, selon elle, à une perte de 20 milliards d’euros de capacité d’investissement, l’Ania a lancé hier ses trois propositions dans le cadre des états généraux de l’alimentation. « Pour arrêter le dumping sur les produits alimentaires », l’association nationale des industries alimentaires propose d’introduire dans le seuil de revente à perte (SRP) « un coefficient intégrant les coûts de distribution ». L’Ania propose aussi d’encadrer « les pratiques excessives de promotions en introduisant un double plafonnement » : une centrale d’achat ne pourra pas faire sa promotion portant sur plus de 34% du prix d’un produit et 25% de son volume annuel. Enfin, l’association propose d’encadrer les contrats internationaux afin que « le droit commercial français s’applique pour les contrats conclus avec des structures étrangères, dès lors que l’achat porte sur des produits destinés à être vendus en France ». Ces propositions sont qualifiées de « pré-requis indispensables » par l’Ania, qui permettraient de repartir sur des « bases économiques saines et créatrices de valeur ». « Un milliard d’euros par an sont détruits par la guerre des prix, cela représente seulement 30 centimes par personne et par semaine. Ces 30 centimes peuvent sauver la filière alimentaire ! », déclare Jean-Philippe Girard, président de l’Ania.