Effondrement des prix européens
Cet été, le Nigéria a revu sa politique aux frontières, et il est devenu très compliqué pour les exportateurs européens d'écouler leurs poules sur ce marché primordial. Si la France a pu échapper pour un temps à ce marasme grâce à des relations parfois privilégiées avec les partenaires locaux, on a rapidement observé une dégradation du commerce dans les pays du nord de l'Europe. Les abattoirs étrangers ont cessé de s'approvisionner en France, notamment en poules de reproduction. Ce qui a permis aux abattoirs de l'Hexagone de remplir plus facilement leur planning que l'an dernier, où ils avaient dû se livrer à une escalade des prix pour sécuriser leurs approvisionnements.
Prix de la viande en chute libre au NigériaDepuis quelques semaines, c'est toute l'Afrique qui est engorgée. Au Nigéria, les prix de vente de la viande seraient passés d'environ 1,10 euro/kg en août à 0,65 euro/kg en novembre (-40 %). Du côté des autres clients traditionnels des abattoirs français (Bénin, Congo), le marché est très largement fourni par les opérateurs nord-européens qui cherchent à écouler leurs stocks.
Les prix des poules de batterie ont rapidement plongé en Europe. Le marché français pourrait à son tour accuser le coup. D'autant plus que le froid tarde à faire son apparition, et que le marché du frais ne permet donc pas d'écouler les volumes. Si la situation reste dégradée à moyen terme, certains abattoirs pourraient être contraints de dénoncer les contrats, passés sur des bases de prix élevées il y a plusieurs mois.