Du saumon au nylon
L’entreprise écossaise d’aquaculture Farne Salmon, filiale de Labeyrie Fine Foods, est associée à un projet de production de nylon à partir de coproduits de saumon. Ce projet écossais implique aussi un chimiste des plastiques alternatifs, Impact Solutions, le Centre d’innovation biotechnologique industrielle, IBioIC, et l’université d’Édinburgh. Les recherches scientifiques se concentrent sur l’obtention d’acide adipique, un précurseur du nylon notamment, qui vient normalement du pétrole. Le procédé consiste en l'action de bactéries génétiquement modifiées qui transforment la matière grasse en cet acide et « d’autres coproduits d’intérêt », selon un communiqué de l’IbioIC s’adressant aux investisseurs. Parmi ces derniers, un responsable d’Impact Solutions mentionne des acides gras et des huiles de poisson. Leur valorisation devrait participer à l’équilibre économique de la production. Quant à l’acide adipique, il ne sert pas qu’à fabriquer du nylon pour l’industrie textile, mais aussi du polyuréthane biosourcé pouvant servir à l’isolation des bâtiments, au rembourrage de meubles, ainsi qu’à la fabrication de cosmétiques, de lubrifiants, de produits pharmaceutiques, d’additifs ou d’arômes alimentaires.