Dinde : un marché moins engorgé
À plus de 11 kg en avril, le poids moyen à l’abattage des dindes approchait les 10,8 kg cet été, selon le Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef). Un repli à relier à la forte baisse des mises en place en début d’année qui a permis aux éleveurs de limiter l’offre et résorber les stocks sur pieds. Cet ajustement de la production a d’autant plus porté ses fruits que l’offre européenne s’est avérée plus limitée. De janvier à mai par rapport à 2016, la baisse a atteint 7 % en Pologne et 3 % en Allemagne. En cause, la grippe aviaire qui a entraîné des abattages sanitaires, mais aussi obligé les éleveurs d’outre-Rhin à conserver leurs femelles pour limiter la baisse de leur activité, alors que celles-ci sont habituellement exportées en Pologne, précise-t-on au Cidef. Ce retour à un marché plus sain en amont semble toutefois précaire. Un rebond de la production se dessine, avec notamment la relance des mises en place françaises.
Forte baisse de la consommation
Outre ce retour de l’offre, la filière doit aussi surveiller de près l’évolution de la consommation, en perte de vitesse. Calculée par bilan, elle a chuté de 6,1 % au premier semestre comparé à 2016, selon le Cidef, pour atteindre 150 300 tonnes équivalent carcasse (téc). Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages français ont reculé de 4,6 % en cumul du 28 décembre au 6 août par rapport à 2016, dont -2,0 % pour la cuisse et -6,9 % pour les escalopes. Un désintérêt que la filière va désormais tenter de contrer sous peine de voir l'offre redevenir excédentaire.