Commerce extérieur
Dinde : la France déficitaire pour la première fois
Les importations de dinde étrangères progressent au point que le solde commercial est déficitaire, une première.
Les importations de dinde étrangères progressent au point que le solde commercial est déficitaire, une première.
En dinde, les stocks de viande « sont en nette croissance depuis le début de l’année », indique le comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef). Ils sont deux fois plus importants en octobre 2023 qu’un an plus tôt (+117,6%). Toutefois, c’est l’importation qui est à l’origine de cette hausse. Pour la première fois en dinde, le solde commercial est déficitaire au premier semestre 2023 à - 5 740 téc en volume et -52 millions d’euros en valeur. En comparaison avec le premier semestre 2022, les exportations ont baissé de 29 % et les importations ont augmenté de 9 % en volume d’après l’Itavi.
Une dinde étrangère moins chère
32 257 tonnes de dindes étrangères ont été achetés sur le marché au cours des neuf premiers mois 2023 selon le Cidef. C’est 769 tonnes de plus à date par rapport à 2022. La hausse du prix, + 536 €/tonne de la dinde étrangère ne freine pas l’engouement des industriels puisqu’elle reste moins chère que l’origine France. Les opérateurs de marché déboursent en moyenne 4 704 €/tonne.
Baisse de consommation en dinde française
Face à ce différentiel de prix, les ménages français choisissent les produits moins chers en rayon. La dinde ukrainienne prend progressivement du poids dans les enseignes de distribution alors que le prix de la dinde française flambe. Il a bondi de 13,6 % en septembre 2023 par rapport à septembre 2022. L’escalope s’affichant à 14,07 €/kg.