Céréales
Des prix du blé tendre peu évolutifs
Des opérateurs privés s’attendent à ce que la France expédie 11 Mt de blé tendre vers les pays tiers sur la campagne 2018-2019, pendant que FranceAgriMer affichait 9,5 Mt le 13 mars.
Des opérateurs privés s’attendent à ce que la France expédie 11 Mt de blé tendre vers les pays tiers sur la campagne 2018-2019, pendant que FranceAgriMer affichait 9,5 Mt le 13 mars.
Période du 19 au 26 mars. Les cours du blé tendre n’ont pas connu d’évolution majeure d’une semaine sur l’autre sur Euronext et les places physiques françaises, malgré une demande internationale très présente, notamment pour de l’origine française. Ces derniers sont tiraillés entre les bonnes conditions climatiques dans bon nombre de régions du globe et la hausse du blé tendre sur Chicago. En Russie, la prévision de production de céréales pour 2019-2020 a été rehaussée à 124 millions de tonnes (Mt), en raison notamment d’une croissance de 10 % de la production de blé d’un an sur l’autre à 79 Mt. Aux États-Unis, la hausse des prix est, entre autres, justifiée par un accord entre le Brésil et les États-Unis sur l’achat de 750 000 t de blé tendre états-unien à destination du marché brésilien, sans droit de douane.
Dans les parcelles hexagonales, les conditions de culture sont jugées bonnes à très bonnes dans 85 % des cas en semaine 11, un chiffre stable par rapport à la semaine précédente (79 % l’an dernier à pareille époque). Les chargements dans les ports hexagonaux sont nombreux, à destination de l’Algérie, de l’Égypte, du Maroc, du Yémen…, à tel point que des soucis logistiques sont rapportés. La bonne dynamique des expéditions nationales fait dire à certains opérateurs que la France pourrait être en mesure d’expédier 11 Mt vers les pays tiers durant cette campagne 2018-2019, alors que FranceAgriMer tablait le 13 mars sur 9,5 Mt. Les primes portuaires se maintiennent dans le positif.
Les meuniers font encore quelques achats de couverture sur la récolte 2018, mais davantage sur la récolte 2019. De leur côté, les fabricants d’aliments bretons et du Sud-Ouest se couvrent également.
La Chine et l’Arabie saoudite de retour sur le marché de l’orge fourragère
Concernant l’orge fourragère, les primes portuaires sont soutenues par le retour de la demande chinoise mais également de l’Arabie Saoudite, qui a acquis le 22 mars 730 000 tonnes de marchandises à 211,86 $/t Caf, livraison mai-juin. L’origine France aurait été en partie retenue. Sur le marché intérieur hexagonal, les fabricants d’aliments espagnols se positionnent, craignant que la sécheresse en Espagne provoque une forte baisse de la production nationale. En maïs, les cours n’ont guère évolué, tiraillés entre la forte concurrence internationale et la hausse des prix sur Chicago. Des inondations retardent les semis aux États-Unis ainsi que le bon fonctionnement des éthanoleries. Sur le marché français, la nutrition animale locale dans l’Est et le nord de l'Union européenne sont demandeurs.