Des fondamentaux de plus en plus haussiers
En blé, la tendance haussière des fondamentaux se justifie par la confirmation des baisses de production, aggravée hier par l’information depuis démentie, d’une possible de taxation à l’export des blés ukrainien. Outre ce genre d’alerte, les estimations de récolte de plus en plus pessimistes suffisent à nourrir la hausse tout en stimulant l’intérêt des grands importateurs. L’Égypte a acheté 240 000 t de blé russe et roumain, tandis que les 360 000 t d’achat algérien seraient en voie de rallonge. Les exportations de blé de l’UE à l’issue de la semaine 5 de la campagne, sont en retard de quelque 50 % par rapport à l’an dernier, avec 775 000 t, mais la part française en représente 438 000 t. La confrontation offre/demande se traduit par une poussée des cotations sur Euronext et Chicago, entraînant le physique sur lequel les primes atteignent +6 € rendu Rouen. On cotait hier le blé meunier rendu Rouen 215 € en disponible. Le marché de l’orge est très actif en portuaire ; sur les 310 000 t expédiées par l’UE au 30 juillet, 171 000 t étaient françaises. Les cours à 213 € rendu Rouen rapprochent l'orge du blé. Le maïs connaît aussi de sérieuses inquiétudes avec la persistance de la canicule, et progresse à 190 € Fob Rhin. Le colza échappe au fort courant haussier, dans un contexte oléagineux lourd.