Des fluctuations sans grande signification
Entre le « shutdown » qui prive les opérateurs de données sur les ventes US (déterminantes pour l’évolution des cours à Chicago), les fermetures de la place américaine et d’Euronext ces jours prochains, l’activité commerciale internationale traditionnellement ralentie en cette période de l’année, les fluctuations des marchés à terme ne reposent pas sur des bases très objectives. Seuls les oléagineux paraissent indiquer une tendance baissière bien identifiée avec la lourdeur du marché des huiles, le colza étant en outre, exposé à la pression d’un canola à bas prix. Le recul du cours du blé sur Euronext est à mettre en grande partie au compte de la reprise de l’euro. Sur le marché physique national, les cours restent pratiquement nominaux faute d’activité ; le blé rendu Rouen cote 200 €, l’orge mouture passe légèrement sous le blé, à 199,50 €, le maïs s’accroche à 176 €, Fob Rhin, et le colza poursuit son retrait, à 360 €, rendu Rouen
La Commission de Bruxelles a apporté mercredi plusieurs modifications à ses estimations de production 2018/2019 par rapport aux statistiques de fin novembre. La production de blé tendre pour l’UE à 28 a été revue en légère baisse (- 700 000 t) à 128,5 Mt, celle d’orge est diminuée de 200 000t, à 55,7 Mt. C’est le maïs qui fait l’objet de la plus importante modification avec une moisson portée de 62,9 à 67,5 Mt. Cette forte augmentation n’entraînerait pas de réduction des importations, toujours prévues à 18,5 Mt. Le colza est maintenu à 19,8 Mt.