Oléoprotéagineux
Des cours du colza en stagnation
La sécheresse en Argentine inquiète le marché, mais le conflit commercial États-Unis/Chine pourrait déboucher sur une réduction des achats chinois de soja états-unien. Le colza européen reste donc stable, à l’image du soja sur Chicago.
La sécheresse en Argentine inquiète le marché, mais le conflit commercial États-Unis/Chine pourrait déboucher sur une réduction des achats chinois de soja états-unien. Le colza européen reste donc stable, à l’image du soja sur Chicago.
Période du 20 au 27 mars. Les cours du colza ont évolué dans des marges étroites d’une semaine sur l’autre, à l’image de la graine de soja cotée sur Chicago. D’un côté, la Bourse de Buenos Aires projette une baisse de la production de soja en Argentine, passant de 42,5 millions de tonnes (Mt) à 39 Mt en semaine 12. Les pluies récemment tombées sur le pays seraient insuffisantes pour soulager les cultures, et les prochains jours s’annoncent secs. Ensuite, les marges des triturateurs états-uniens sont bonnes, stimulant la demande intérieure. Dernier élément haussier : la fermeté des cours mondiaux du pétrole due aux tensions géopolitiques entre les États-Unis et l'Iran.
Bien que le soja américain ne figure pas pour le moment dans la liste des produits que la Chine pourrait taxer, le marché craint tout de même que Pékin privilégie d’autres sources d’approvisionnements, comme le Brésil, si le conflit commercial venait à s’envenimer davantage. Des analystes estiment que la Chine ne pourra pas se passer des origines états-uniennes pour couvrir ses 97 à 100 Mt de besoins d’importations en 2018-2019. Concernant l’Union européenne, les fondamentaux restent lourds pour le moment. Bruxelles projette la production de colza à 22,27 Mt pour 2018-2019, contre 21,87 Mt en 2017-2018. La trituration est attendue en léger retrait, passant de 24,96 Mt à 24,66 Mt sur la même période, et les stocks de 1,06 Mt à 1,07 Mt. La concurrence du biodiesel argentin fait des ravages dans l’Union européenne. ADM a annoncé la fermeture temporaire, au moins pour le deuxième trimestre 2018, de son usine de trituration de colza situé à Mayence.
En France, quelques affaires se traitent en colza, mais les difficultés financières des triturateurs français pénalisent toujours les échanges. Quelques craintes concernant l’état des cultures sont rapportées, spécialement dans l’Est (dégâts liés au froid, à l’excès d’eau, aux insectes). En tournesol, les prix sont une nouvelle fois bien tenus, surtout en qualité oléique, en raison de la présence de la demande.
De moins en moins d’offres en protéagineux
En protéagineux, les cours des pois et des féveroles à destination de l’alimentation animale n’ont pas connu de grandes révolutions sur les marchés physiques français. L’offre s’amenuise, mais la demande également.