« On demande à nos fournisseurs des tests de vieillissement »
Les Marchés Hebdo : En 2020, vous allez proposer des produits à DDM dépassée, lesquels ? Comment avez-vous mené les tests pour prendre cette décision ?
Bertrand Swiderski : Nous avons fait une expérimentation de trois mois dans trois magasins (à Vannes, Rennes et Amiens), et nous avons travaillé avec les services pour identifier les produits concernés. Nous avons identifié les softs drinks, bières et cidres, eaux, aliments pour animaux, produits pour petit-déjeuner, biscuits sucrés, confiseries, desserts, conserves et plats cuisinés, potages, féculents, condiments et assaisonnements et produits pour apéritifs. Il a fallu beaucoup d’explications auprès des équipes et du consommateur pour qu’il comprenne que le produit est à -30 % parce que la date est dépassée. Ce n’est pas si simple que ça. On étend aujourd’hui le projet à 14 magasins en Bretagne. Et dans trois mois, on va le généraliser.
LMH : Où en êtes-vous de vos travaux pour allonger certaines DLC avec vos fournisseurs ?
B. S. : C’est un programme démarré il y a trois ans. Nous avons demandé à nos fournisseurs de faire des tests de vieillissement, en prenant en compte l’usage des consommateurs. On a ainsi allongé la DLC du jambon de Bayonne de 20 jours, un chorizo de 15 jours ou encore de la crème fraîche à 5 jours. Et on continue, c’est désormais un sujet de discussion lors de la contractualisation.