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Dégringolade des cours du colza

Les cotations du colza ont chuté d’une semaine sur l’autre, subissant la pression du retrait de celles du soja américain sur le marché à terme de Chicago et des huiles.

Semaine du 7 au 14 mars. Les cours de la graine de colza ont fortement reculé d’une semaine sur l’autre. La baisse des prix du soja sur le marché à terme américain a constitué le premier élément baissier. L’offre brésilienne s’annonce pléthorique. L’analyste AgRural estime la collecte du pays achevée à 56 % en fin de semaine 10, contre 47 % en moyenne sur les cinq dernières années à la même époque. Le rapport de l’USDA publié le 9 mars dernier a alourdi un peu plus le bilan mondial en soja. Les stocks mondiaux 2016-2017 passent de 80,4 à 82,8 millions de tonnes (Mt) d’un mois sur l’autre, et la production de 336,6 à 340,8 Mt sur la même période, du fait des importantes récoltes en Amérique latine, projetées à 108 Mt au Brésil (104 Mt antérieurement) et 55,5 Mt en Argentine (stable par rapport à février).

Les cotations de l’huile de palme se sont elles aussi effritées, du fait d’un marché qui s’attend à une hausse de la production en Asie du Sud-Est, alors que la demande tourne au ralenti. À titre illustratif, le MPOB (Malaysian palm oil board) estime les ventes malaisiennes à destination des pays tiers à 1,107 Mt, contre 1,287 Mt le mois précédent. Notons toutefois un élément potentiellement haussier : les stocks du pays s’affichent à un plus bas depuis six ans, à seulement 1,459 Mt, d’après la même source. Les prix de l’huile de colza européenne ont suivi le mouvement baissier de l’huile de palme, mais aussi du pétrole, déclenchant un courant d’affaires sur Rotterdam. Concernant le marché de la graine française, la rareté de l’offre empêche toujours de dynamiser le marché. En tournesol, la baisse des cours de l’huile européenne a légèrement fait pression sur la graine hexagonale. Des transactions se sont conclues, sans emballement, ni les vendeurs ni les acheteurs n’étant pressés de se positionner.

Les exigences de l’Inde font peur aux exportateurs de pois jaunes

En protéagineux, les cours sont plutôt stables, mais des éléments potentiellement baissiers s’invitent, spécialement en pois jaunes sur la prochaine récolte. Les exigences indiennes (obligation de traiter les marchandises au bromure de méthyle) refroidissent bon nombre d’exportateurs, qui y voient une manière de protéger le marché interne indien. Concernant les pois fourragers, une demande des fabricants d’aliments pour animaux bretons, belges et néerlandais est présente, mais elle est insuffisante pour absorber les lots au départ du bassin parisien et de ses alentours.

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