Décryptage
La part du primeur représente, bon an mal an, un tiers de la production globale du vignoble beaujolais. Les chiffres de la dernière campagne ne sont pas les plus significatifs, la vendange dans la région ayant été exceptionnellement basse (730 000 hectos) par rapport au potentiel moyen du vignoble qui se situe au-dessus du million d’hectos. La vendange 2009, bien qu’encore modeste, atteindrait 800 à 850 000 hectos sans que le volume de primeur paraisse devoir augmenter. Sur le marché national, la période d’engouement des consommateurs s’est considérablement raccourcie, la grande distribution la situant entre 3 et 10 jours, ce qui explique sa prudence dans ses approvisionnements, par crainte de conserver trop longtemps dans ses rayons un vin « nouveau » ou « primeur ». À l’exportation, le marché ne semble pas devoir s’élargir fondamentalement non plus. Tout ceci justifie que la profession recherche ailleurs que dans le primeur l’équilibre de son marché.