Culture Viande : Gilles Gauthier alerte sur les difficultés des entreprises
Culture Viande veut attirer l’attention des pouvoirs publics français et européens sur les difficultés d’approvisionnement des entreprises de la viande alors que les coûts de production explosent. La souveraineté est en danger, estime le syndicat.
Culture Viande veut attirer l’attention des pouvoirs publics français et européens sur les difficultés d’approvisionnement des entreprises de la viande alors que les coûts de production explosent. La souveraineté est en danger, estime le syndicat.
A quelques jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture 2023, Culture Viande a publié un communiqué pour alerter des conséquences de la décapitalisation du cheptel français et de l’explosion des coûts de production sur les entreprises de la viande qui éprouvent de grandes difficultés pour s’approvisionner.
« La décapitalisation est notre premier sujet d’inquiétude. Elle met clairement en danger la souveraineté alimentaire de notre pays. Et il n’y aura plus de retour en arrière possible. Toute la filière et les pouvoirs publics, aussi bien aux niveaux européens que français, doivent se mettre en ordre de bataille et trouver des solutions pour inverser la tendance », avertit Gilles Gauthier, président de Culture Viande, cité dans le communiqué.
« Nos entreprises n’ont pas attendu que les pouvoirs publics s’emparent de la question pour agir. Avant l’application d’Egalim 2, la contractualisation avec nos éleveurs était déjà une réalité même si nous pouvons et devons collectivement aller plus loin. Une contractualisation qui se veut ciblée sur les besoins de nos marchés et de nos clients et qui sécurise l’élevage français », ajoute-t-il.
Culture Viande veut notamment alerter sur « la baisse des volumes », « première difficulté » pour les entreprises du secteur de la viande car celle-ci « fragilise [leur] modèle économique, alors que les coûts industriels flambent ». L’augmentation moyenne de la facture énergétique des abattoirs pour 2023 est prévue à +324 %. « L’enjeu est simple : faute de pouvoir faire passer les hausses de tarifs indispensables, nos entreprises qui maillent notre territoire vont disparaître. Déjà plusieurs d’entre elles se déclarent en cessation de paiement », indique Gilles Gauthier.
Des importations en forte hausse
Culture Viande met aussi en lumière la hausse inquiétante des importations de viande qui ont atteint les 30 % de l’offre totale en viande bovine et 25 % sur les pièces de viande porcine (15 % sur la charcuterie). « La restauration hors domicile, et particulièrement la restauration rapide, se tournent de plus en plus vers les importations, même chez des enseignes qui avaient jusque là privilégié l’offre française. Nous observons aussi cette tendance dans la grande distribution », conclut Gilles Gauthier.