Cristal Union a sacrifié son résultat aux betteraviers

Le groupe sucrier Cristal Union, qui tenait ce matin son assemblée générale plénière, affiche une perte nette de 99 millions d'euros au titre de l’exercice 2018 (clos le 31 janvier 2019), pour 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires (réalisé pour moitié à l’étranger), en baisse de 16%. Il invoque un marché mondial exceptionnellement déprimé, une récolte de betteraves 2018 affectée par la sécheresse et les parasites, en baisse de 17% par rapport à 2017, et le différentiel de rémunération des betteraviers, à hauteur de 22,85 euros la tonne « alors que le marché rémunère autour de 17 euros la tonne actuellement », précise le groupe coopératif dans son communiqué de presse. La coopérative a ainsi joué son « rôle d’amortisseur », a assuré hier Jean-Michel Sougnez, directeur financier du groupe, en présentant les résultats hier aux journalistes. Cet argument et la détermination du groupe « à pérenniser l’activité globale », comme le rappelle le président de Cristal Union, Olivier de Bohan, servent à justifier le projet de fermer deux sucreries, celles de Bourdon, dans le Puy-de-Dôme, et de Toury en Eure-et-Loir.