Céréales
Cours tirés vers le bas par le rapport USDA
Les prix du blé tendre reculent sur le marché français mais des éléments haussiers persistent à l’échelle mondiale sur fond d’inquiétude concernant la future production en Australie.
Les prix du blé tendre reculent sur le marché français mais des éléments haussiers persistent à l’échelle mondiale sur fond d’inquiétude concernant la future production en Australie.
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Période du 11 au 18 septembre. Les fondamentaux ont beau être jugés haussiers par de nombreux opérateurs du marché, les cours des céréales françaises ont tous affiché un retrait sur leurs marchés physiques respectifs. Cette baisse est le fruit de la sortie du rapport du département de l’Agriculture américain (USDA), qui, à la surprise générale, a corrigé certaines productions à la hausse, pesant ainsi sur les cours. Dans le détail, la production de blé russe a été rehaussée à 71 Mt (68 Mt le mois dernier), portant ainsi la production mondiale à 733 Mt (729,63 Mt le mois dernier) contre 758,27 Mt l’an dernier. La consommation de blé est estimée à 746,06 Mt (743, 74 Mt le mois dernier) et le stock final à 261,29 Mt (258,96 Mt le mois dernier). Des éléments qui ont logiquement fait reculer les cours. Néanmoins, les inquiétudes persistent quant à la production à venir en Australie. Alors que le pays a connu un épisode de sécheresse dégradant les cultures dans l’ouest du pays, c’est maintenant le gel qui pourrait altérer les surfaces dans l’est australien. La récolte avait déjà été estimée à 19,1 Mt par le bureau statistique de l’Australie, elle pourrait encore reculer. En Europe, le service de la Commission européenne Mars a maintenu sa prévision de rendement de blé tendre à 5,7 tonnes par hectare. Les cours des orges fourragères ont suivi le même mouvement de baisse qu’observé en blé tendre. Les prix de la matière première, très demandée à l’export, se situent au même niveau que ceux du blé meunier vendu en rendu Rouen, écartant de fait la céréale des formules des industriels de la nutrition animale, qui se contentent des minima techniques.
Sur le marché mondial, on notera les achats saoudiens, 630 000 t de blé hard d’origine optionnelle, et égyptien, 235 000 t de blé russe. L’Algérie est, quant à elle, à la recherche de 75 000 t d’orges fourragères à livrer en novembre. Selon le dernier conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, les exportations de blé françaises vers les pays tiers s’élèveraient en 2018-2019 à 8,5 Mt contre 8,1 Mt l’an passé.
Retrait en maïs
Les cours du maïs ont eux aussi observé une baisse sur le marché hexagonal, dans le sillage des autres céréales. Selon FranceAgriMer, la consommation auprès des fabricants d’aliments du bétail devrait progresser à 3 Mt sur 2018-2019 contre 2,5 Mt lors de la précédente campagne. Par ailleurs, le service de la Commission européenne Mars a revu à la baisse sa prévision de rendement moyen 2018 en maïs à 7,49 t/ha, contre 7,57 t/ha le mois dernier.