Coup de fouet de l’euro pour la compétitivité française
Le blé français devrait trouver une bonne place dans l’appel d’offres algérien pour la fourniture de blé tendre à partir de juillet, compte tenu de la baisse de l’euro de ces derniers jours. Ce qui permettrait d’alléger les silos de l’ancienne récolte dès l’ouverture de la campagne. D’ailleurs, les exportations de l’ UE ont été importantes cette semaine, plus de 700 000 t, et Euronext s’est dissocié de la baisse de Chicago. Le marché physique a suivi le mouvement avec des primes allant de + 1,50 € rendu Rouen à + 4 € à La Pallice qui bénéficie des chargements vers l’Arabie Saoudite, tandis que les difficultés rencontrées par le port de Rouen, en raison des grèves SNCF, sont aggravées par la rupture d’un barrage sur la Seine, immobilisant les péniches. Sur la prochaine récolte, les acheteurs se montrent plus réticents. Sur le marché intérieur, les Fab ne sont pas aux achats. Bien que le marché de l’orge se contracte, faute de vendeurs, les primes restent élevées. Activité réduite en maïs, en portuaire comme sur l’intérieur, le départ E et L cotant 142/143 € et 150 € sur les mois d’été.
La Commission de Bruxelles a revu à la hausse de 500 000 t sa prévision de production communautaire de blé pour la prochaine campagne à 141,5 Mt et porté les perspectives d’exportation à 27 Mt.