Cours du porc français : quelles différences entre le MPB et FranceAgriMer ?
Il existe deux cotations du porc en France qui reflètent les tendances sur le marché, les cours du porc et l'évolution des prix du vif.
Il existe deux cotations du porc en France qui reflètent les tendances sur le marché, les cours du porc et l'évolution des prix du vif.
En France, on compte au moins deux cotations du porc, indépendantes l’une de l’autre. Le cours du porc charcutier entrée abattoir est publié de façon hebdomadaire par FranceAgriMer. Cette référence comprend :
Le cours entrée abattoir en €/kg de carcasse de classe E (Taux de Maigre des Pièces -TMP de 55% à 59% inclus).
Le cours entrée abattoir en €/kg de carcasse de classe S (Taux de Maigre des Pièces -TMP de 60% et plus).
L'ancienne classe E utilisée jusqu'à la semaine 14/2014 correspond à la ligne reprise sous le vocable E + S (Taux de Maigre des Pièces -TMP de 55% et plus). Son indication est maintenue à des fins statistiques (Cotation supprimée au 1er janvier 2023).
“La cotation nationale est réalisée à partir des 5 cotations régionales pondérées par la représentativité de chaque région basée sur le tonnage annuel de porcs abattus” et “ les cotations régionales sont réalisées à partir d'informations collectées auprès d'un panel d'abattoirs représentant au moins 40 % des abattages de la zone concernée”, souligne FranceAgriMer.
“Les prix du porc FranceAgrimer sont des prix relevés toutes les semaines par les services de FranceAgrimer auprès d’un panel d’abatteurs français. Les prix relevés sont ceux pratiqués dans les transactions de porc standard au cours de la semaine passée”, Elisa Husson, ingénieure d’études économiques à l’Ifip.
Les cinq sièges des commissions régionales sont situés :
Lyon : Auvergne, Rhône-Alpes, PACA, Franche-Comté, Corse (8,01 % des porcs abattus en France)
Lille : Nord-Pas de Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Île-de-France, Alsace, Lorraine (4,45 %)
Nantes : Haute et Basse Normandie, Centre, Pays de la Loire, Poitou-Charentes (19,33 %)
Rennes : Bretagne (59,60 %)
Toulouse : Midi-Pyrénées, Aquitaine, Limousin, Languedoc-Roussillon (8,61 %)
“Le panel observé représente au moins 50% des porcs abattus en France”, précise FranceAgriMer. “Nos cotations officielles sont transmises à la Commission européenne au titre de la réglementation européenne sur la transparence des marchés”, ajoute FranceAgriMer.
Comment est établi le cours du marché du porc breton
De son côté, le marché du porc breton (MPB) publie deux cours par semaine (lundi et jeudi). L’association (type loi 1901) de mise en marché des porcs charcutiers et des coches compte un collège des organisations professionnelles et des organisations régionales. Le marché fonctionne de la manière suivante :
Les annonces personnalisées sont collectées par les OP le lundi avant 12 heures, le jeudi avant 10 heures, pour le marché suivant. Elles sont transférées par télématique au MPB.
Un mode de vente au cadran
Sur catalogue sans présentation des animaux.
Prix déterminé par enchères électroniques dégressives.
Transactions en salle ou à distance par réseau informatique.
Le mode de commercialisation : Au classement carcasse, prix de base 56 TMP départ élevage vers abattoirs contrôlés par Uniporc Ouest.
Ordre de passage des lots déterminé par tirage au sort.
Pour les premiers lots vendus, garantie d’obtenir au minimum le prix moyen du jour.2 enchères possibles par lot.
Lots invendus sans enchère attribués en fin de séance au prix moyen.
Peut-on lire sur le site internet du marché du porc breton.
“La cotation à Plérin est une cotation de marché, issue de la vente d’animaux vivants au marché du porc breton lors de deux marchés hebdomadaires (lundi, jeudi). Il s’agit d’un prix de base de vente des porcs auquel sont ajoutées des plus ou moins-values liées à la pesée-classement, à la qualité, etc”, Elisa Husson, ingénieure d’études économiques à l’Ifip.
Avec la création du marché, les objectifs sont entre autres, d’assurer des garanties pour l’ensemble des éleveurs, une transparence des transactions et des informations.
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La convention de marché repose notamment sur le fait que “les transactions réalisées représentent 26 % du volume de production breton. Le prix moyen pondéré est référence pour la majorité des transactions en France”, indique le MPB sur son site. Pour certains, elle fait la force, pour d’autres la faiblesse du marché.
Des cours du porc déprimés
Ces deux cours sont différents mais ils mettent en lumière la tension sur le marché du porc français.
Le marché du porc français fait grise mine en cette fin novembre. L’offre s’érode, les consommateurs n’y voient plus toujours un produit rempart dans un contexte inflationniste. Les ventes à l’extérieur du pays manquent franchement de tonus, tandis que les importations progressent à tel point que la France pourrait perdre son autosuffisance pour la première fois.
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