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Conflit Ukraine : pourquoi la fragilité face à l’approvisionnement en céréales varie selon les pays ?  

Le conflit en Ukraine fragilise différemment les pays face à l’approvisionnement en céréales. Les plus développés sont plus résilients. En revanche, ceux en développement sont davantage affaiblis.  

© Pexels / Pixabay

Avec le conflit en Ukraine, les pays sont plus ou moins fragilisés pour s’approvisionner en céréales d’après une étude réalisée par la FAO. Seul un petit nombre de pays dont l’Ukraine et la Russie exportent à l’échelle mondiale du blé, de l’orge, du maïs, du colza, des graines de tournesol et de l’huile de tournesol. Les pays développés affichent une plus grande résilience contrairement à ceux en développement. Toutefois, l’ensemble du réseau du commerce alimentaire et agricole devrait être plus vulnérable que lors de la pandémie de covid-19. Il n’a connu que des perturbations de courtes durées notamment en mars et avril 2020. 

Le commerce international, un moteur qui peut équilibrer les fluctuations de l’offre 

Les pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie du Sud-Est sont particulièrement connectés au réseau mondial du commerce alimentaire et agricole. Ils importent quasiment autant qu’ils exportent. Ils peuvent donc tirer parti de leur avantage comparatif, accéder à une meilleure diversité des produits etc. En revanche, une trop forte dépendance ne permet pas toujours d’amortir les chocs (troubles géopolitiques, conditions météorologiques défavorables) localisés dans les pays importateurs. En effet, ces derniers peuvent imposer des restrictions à l’exportation ou des mesures exacerbant flambées des prix.  

Les pays essentiellement importateurs, beaucoup plus vulnérables  

Les pays insulaires en développement ou enclavés en développement souvent situés en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes sont aussi les moins connectés au réseau mondial du commerce alimentaire et agricole. Ces pays exportent peu et ils sont fortement dépendant des importations. Par exemple, en 2021, les importations de blé russe représentaient 53% du blé présent sur le territoire érythréen, celui d'Ukraine 47%. Cette fragilité face à un petit nombre d’exportateurs s’était révélée lors des crises de 2007-2008 puis de 2010-2011.  

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