Comment valoriser ses biodéchets industriels
L’industrie agroalimentaire n’a pas attendu le Grenelle de l’environnement pour valoriser ses coproduits. Mais depuis que des objectifs de baisse des déchets et des émissions de gaz à effet de serre ont été fixés, l’état accompagne financièrement les entreprises qui souhaitent se lancer, à travers des fonds de l’Ademe ou de Bpifrance. Ainsi, même si la France est encore loin derrière l’Allemagne et ses 7 000 unités de méthanisation, leur nombre a fortement progressé ces dernières années. Il y en aurait un peu moins de 500 actuellement sur le territoire français. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Les régions ont ainsi lancé leur propre plan biogaz à l’image de Midi-Pyrénées qui travaille à l’installation de 100 unités d’ici à 2020. Au plan national, le ministère de l’écologie et celui de l’agriculture ont lancé en mars dernier le plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote » afin de créer 1 000 méthaniseurs à la ferme en 2020. En matière de valorisation, le biogaz focalise nombre d’intérêts. Il sera notamment à l’honneur du prochain salon Pollutec (Paris Nord Villepinte - 3 au 6 décembre), dans un village regroupant le pôle d’excellence Biogaz Vallée et le Club Biogaz. Au menu, une vingtaine de conférences sur les financements et la réglementation. D’autres projets de valorisation se penchent sur la recherche de nouveaux ingrédients ou de molécules d’intérêt pour la cosmétique ou la pharmacie. Objectif : donner de la valeur ajoutée à des matières loin d’être à jeter.