Climat tendu à la veille des négociations 2014
Alors que les négociations commerciales vont bientôt débuter, la guerre des prix que se livrent les enseignes fait rage. « On n’est pas prêt à laisser du terrain sur les prix », affirmait Georges Plassat, PDG de Carrefour lors de la présentation des résultats semestriels le 29 août dernier. Même son de cloche du côté de Vincent Mignot, DG d’Auchan France, le 30 août : « Nous sommes la deuxième enseigne en termes de baisse de prix (selon Kantar Woldpanel), on a investi très fort ». Les distributeurs communiquent sur leurs prix. Et ils sont tous le moins cher, selon leurs comparateurs. Un seul a opté pour une stratégie différente, avec « le commerce qui profite à tous », Serge Papin, PDG du groupe Super U, communique sur son attachement à tous les maillons de la chaîne. Pourtant, sur le terrain, les industriels que nous avons interrogés ne voient pas de réelles différences entre les acheteurs de l’une ou l’autre enseigne : « ce qui compte avant tout, et pour tous, c’est le prix ! ». Certes le contexte de consommation est difficile. Comme l’explique, Jacques Dupré, expert en étude grande consommation chez Symphony Iri : « Jusqu’en 2008 nous avions un rythme de croissance des PGC d’environ +2,5 % en valeur. Il est maintenant à 1 %, un taux qui risque de se cristalliser ». Résultat : pas question pour les distributeurs d’augmenter les prix, au détriment des marges des fournisseurs en forte baisse depuis 2011.