Aller au contenu principal

Céréales
Climat politique et approche de la récolte pèsent sur le marché

Si des inquiétudes persistent quant aux volumes à venir, les difficiles négociations entre les États-Unis et la Chine font pression sur les marchés céréaliers.

Période du 19 au 26 juin. Les prix des céréales françaises ont très peu évolué entre les 17 et 25 juin sur leurs marchés physiques. Les cours des matières premières agricoles sont, à l’image des places boursières, affectées par les négociations commerciales toujours très tendues entre les États-Unis et la Chine. L’issue du bras de fer entre les deux poids lourds du commerce mondial fait craindre un recul des échanges mondiaux. Ces inquiétudes se sont manifestées par le recul de plusieurs places financières mondiales ces derniers jours, plombant ainsi toute reprise des cours. Concernant les fondamentaux, les pluies sur les cultures dans l’est australien et la prévision de précipitations au Canada ont pu soulager les producteurs de blé de ces régions. Sur la zone mer Noire, le ministère de l’Agriculture russe a estimé la récolte céréalière du pays à 100 millions de tonnes (Mt) contre plus de 135 Mt l’an passé. Selon le cabinet d’analyses Agritel, le pays pourrait engranger 67,4 Mt (-21,5 % par rapport à 2017). En Ukraine, les autorités du pays prévoient une production nationale de 30 Mt de céréales contre 61,8 Mt en 2017. Enfin, la Commission européenne a projeté les rendements de blé tendre 2018 de l’Union européenne à 6,04 tonnes par hectare (t/ha) en juin, contre 6,19 t/ha en mai.

Les échanges sur le marché intérieur français sont assez réduits compte tenu de l’approche de la récolte. Les acheteurs sont attentifs à l’évolution des cours et ne se pressent guère dans l’attente d’y voir plus clair concernant la qualité des productions 2018. Sur le marché mondial en revanche, la consommation est bien présente actuellement. Après avoir contractualisé 240 000 tonnes de blé roumain la semaine dernière, l’Égypte est revenue aux achats, accompagnée du Bangladesh et de l’Irak.

Dernière ligne droite dans les champs français

Les travaux de récolte d’orge ont démarré en France, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Le temps ensoleillé et chaud pourrait presser la moisson de blé dans le nord du pays notamment. Les conditions de culture hexagonales en semaine 24 se sont nettement dégradées en blé dur, qui a perdu 4 points en sept jours à 68 % (contre 60 % en 2017), et en maïs, mais dans une moindre mesure (-2 points à 72 %, contre 84 % en 2017), selon Céré’Obs. Elles sont en baisse de 1 point en blé tendre (à 75 %, contre 68 % en 2017) et en orge d’hiver (à 73 %, contre 64 % en 2017). Elles sont stables d’une semaine sur l’autre en orge de printemps, à 77 % (contre 66 % en 2017).

Les plus lus

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

graphique de la Cotation entrée abattoir du JB
A 5,74 €/kg, les prix des jeunes bovins viande battent un nouveau record

Les prix des jeunes bovins continuent de progresser en ce début 2025, une dynamique inhabituelle sur janvier. En vaches, la…

Une carte de l'Allemagne en rouge, des silhouettes d'agneau, vache et porc au premier plan
Fièvre aphteuse : quelles conséquences des cas détectés en Allemagne ?

La fièvre aphteuse a été détectée en Allemagne. Le Royaume-Uni, traumatisé par l’épidémie de 2001, met en place un embargo…

au sol, la carte de l'Europe sous forme de prairie. Dessus, une vache de race prim'holstein, style photographique
A quoi ressemblera l’Europe laitière dans 10 ans ?

Une filière laitière plus durable, qui produit moins mais pour plus de valeur ajoutée grâce à la segmentation, voilà la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio