Chicago : soja en légère hausse, blé et maïs en baisse
De fortes averses sont tombées ce week-end sur la majeure partie du MidWest et ont renforcé les craintes liées à un retard des moissons. D’autant plus qu’un rafraîchissement des températures est prévu, auquel le soja pourrait être sensible. Mais les éventuelles inquiétudes liées aux conséquences des averses sur les récoltes américaines sont reléguées au second plan par la hausse du dollar et les remous économiques en Chine. La Banque centrale chinoise a annoncé dimanche des mesures de relance monétaire qui n’ont pas suffi à rasséréner les places boursières chinoises. Fermées la semaine dernière pour cause de fête nationale, elles ont dégringolé lundi, subissant le contrecoup de l’escalade généralisée des tensions avec les États-Unis. Or un ralentissement de la deuxième puissance économique mondiale n’est pas de bon augure pour les ventes d’oléagineux américain.
Du côté du blé, les averses ralentissent également les semis de la récolte d’hiver. Elles pourraient toutefois avoir un effet bénéfique en garantissant des sols suffisamment humides. Le gouvernement russe a par ailleurs annoncé lundi qu’en 2018-2019, jusqu’à 1,5 million de tonnes de blé, seigle et orge fourragère provenant des réserves du fonds d’intervention russe — achetés entre 2008 et 2016 — vont être mis en vente sur le marché intérieur russe ou à l’exportation. La récolte de blé dans le pays est bien moins abondante que l’an dernier et le marché s’attend depuis plusieurs semaines à ce que Moscou, premier exportateur mondial de blé, prenne des mesures pour en conserver pour sa propre consommation.