Ceta : l'Europe plutôt gagnante sur les échanges de viande bovine
Selon un rapport présenté le 29 septembre à l'Assemblée nationale, le Ceta n'a pas entraîné une déferlante de viande bovine canadienne sur le vieux continent, à l'inverse, les européens ont pu augmenter leurs exportations vers le Canada.
Selon un rapport présenté le 29 septembre à l'Assemblée nationale, le Ceta n'a pas entraîné une déferlante de viande bovine canadienne sur le vieux continent, à l'inverse, les européens ont pu augmenter leurs exportations vers le Canada.
Quatre ans après l'adoption provisoire du Ceta, le traité de libre-échange signé entre l'Union européenne et le Canada, les
importations de viande bovine canadienne en Europe sont encore très discrètes, selon un rapport présenté mercredi à l'Assemblée nationale.
La secrétaire générale des affaires européennes, Sandrine Gaudin, a été auditionné le 29 septembre au matin par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale pour présenter un quatrième rapport sur la mise en oeuvre provisoire du Ceta.
Approuvé par le Parlement européen en février 2017, il avait été fortement critiqué, notamment en raison d'une forte crainte d'exportations de viande canadienne à des coûts de revient bien inférieurs aux éleveurs français.
1 577 tonnes d'importations de viande canadienne en Europe
Ce rapport fait état de 1 577 tonnes équivalent carcasse expédiées vers l'Union européenne en 2020, alors que l'Union européenne en a exportées 21 000 vers le Canada, contre seulement 1 000 avant l'adoption de cet accord, a souligné la députée.
" Les fermes canadiennes, une quarantaine, susceptibles d'exporter et d'alimenter ces flux, ne sont pas encore en état d'être au niveau des standards européens et de produire en conformité avec les normes européennes", a-t-elle expliqué, " c'est une situation qui perdure après quatre ans de mise en oeuvre" de l'accord, précisant que la situation pourrait être amenée à changer.
Pour rappel, l'Assemblée nationale a approuvé l'accord de livre-échange Ceta en juillet 2019, mais le texte n'a toujours pas été discuté au Sénat.
Par ailleurs, Sandrine Gaudin a indiqué sur les deux premières années d'entrée en application, les fromages français ont connu une progression de 46% de leurs exportations, sous l'effet de la forte baisse des droits de douane.
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