Céréales : une conjoncture pesante
Malgré les bonnes sorties de ces derniers mois, le conseil céréales de FranceAgriMer a porté un rude coup aux espoirs mis dans une reprise notable des exportations de blé tendre en cette seconde partie de campagne. Le conseil a en effet raboté de 300 000 t les exportations de blé tendre, les abaissant à 9 Mt. Après 7 mois de campagne, les embarquements dans les ports de l’Hexagone s’affichent à 4,3 Mt, soit 54 % de plus que l’an dernier, un score plutôt flatteur par rapport au reste de l’UE. Mais il aurait fallu assurer des sorties de 1 Mt par mois jusqu’à pour atteindre les 9,3 Mt annoncées en janvier. Personne ne semble plus y croire, au point que des observateurs privés avancent 8,5 Mt pour le potentiel d’export, ce qui alourdirait encore le stock de report, déjà revu en hausse de 370 000 t, pour 3,25 Mt, à quelque 4 Mt, de loin le plus élevé de ces 5 dernières campagnes. Ces perspectives, conjuguées avec la remontée de l’euro entretiennent le pessimisme. Euronext a cependant clôturé en très légère hausse hier, s’appuyant sur la fermeté de Chicago. Les primes sur le physique se consolident à +2 €, rendu Rouen ; on cote 155 €, rendu Rouen. L’orge, à 7 mois de campagne, présente des sorties vers les pays tiers en avance de 14 % sur 2017. Les primes se consolident à +4 €, maintenant le prix de l’orge à 157 €, rendu Rouen. Malgré la hausse de la fève et des tourteaux de soja, le colza est reparti à la baisse tiré par celle des huiles.