Cap Seine fusionne avec une coopérative ovine

> Jean-Jacques Prévost vient de clôturer sa dernière AG en tant que président chez Cap Seine.
Le groupement de production ovine Ovins 27 a fait officiellement son entrée dans la coopérative Cap Seine lors de l'assemblée générale du 4 décembre près de Rouen. Cependant, des moyens étaient déjà mutualisés : la logistique pour livrer quatre cent cinquante agneaux par semaine, le jour d'abattage des petits ruminants à Socopa Le Neubourg, une technicienne embauchée par Cap Seine et des tâches administratives. Ces moyens ont permis un « retour rapide à l'équilibre », déclare Cap Seine. Si bien que la coopérative espère regagner les adhérents perdus d'Ovins 27, encourager ses adhérents, céréaliers ou éleveurs de bovins, à monter un atelier ovin, gagner des parts de marché et conforter l'activité ovine du Neubourg.
La section bovine de Cap Seine engraisse déjà annuellement 31 000 bovins qu'elle livre, via Prénor, aux abattoirs Socopa, notamment de Gacé et du Neubourg. Cette fusion au titre de l'exercice 2015-2016 suit l'intégration de la coopérative Capsom au titre de 2014-2015, qui a fait progresser le résultat net de la coopéra-tive seule de 1,5 million d'euros à 10,5 millions d'euros. S'agissant du groupe, celui-ci a conservé en 2014-2015 (clôture fin juin 2016) un résultat d'exploitation d'un peu plus de 7 millions d'euros pour 868 millions d'euros de chiffre d'affaires, en dépit de mauvaises campagnes céréalière et légumière.
Fonds propres stables à 138 millions d'eurosIl faut voir loin, produire ce que nos clients attendent et ne pas se contenter de ce que nous savons faire
La récolte céréalière 2014 était de qualité médiocre et les ventes de pommes de terre de Pom'Alliance ont été affectées par la lourdeur du marché. Grâce à des fonds propres stables à 138 millions d'euros, « un ratio d'endettement maîtrisé », l'entrée aussi d'Unigrains et du Crédit agricole au capital de sa filiale Noralliance Légumes, le groupe va maintenir ses investissements aux alentours de 20 millions d'euros par an. Dans les légumes de cinquième gamme (Lunor), plusieurs axes d'amélioration ont été dégagés par un audit industriel. Il s'agit notamment de passer aux ” 3x8, de finaliser l'automatisation de la ligne de production et de réviser le procédé amont. Cap Seine investit aussi dans la diversification des productions alimentaires et en chimie verte. Jean-Jacques Prévost, qui quitte la présidence, laisse ce message dans le rapport d'activité : « Il faut voir loin, produire ce que nos clients attendent et ne pas se contenter de ce que nous savons faire ».