Canard à rôtir : pourquoi les stocks explosent
Les stocks de canard à rôtir progressent depuis plusieurs mois. Le marché n’absorbe pas la hausse de la production. Les exportations chinoises qui progressent sont mises en cause.
Les stocks de canard à rôtir progressent depuis plusieurs mois. Le marché n’absorbe pas la hausse de la production. Les exportations chinoises qui progressent sont mises en cause.
+347 %, c’est l’évolution des stocks de viande de canard à rôtir en France en février 2024 comparé à février 2023 selon le Comité interprofessionnel du canard à rôtir. “Les stocks n’ont pas baissé en décembre, comme c’est habituellement le cas en fin d’année”, a indiqué Yann Brice, délégué des filières avicoles, à la rédaction.
Forte hausse des importations chinoises de canard à rôtir
Pour comprendre pourquoi nos stocks explosent, il faut se tourner vers les données des douanes. “Nous constatons une hausse des importations de viande de canard à rôtir en provenance de la Chine”, nous apprend Yann Brice. “Les volumes augmentent fortement malgré les quotas imposés. Les Chinois semblent prêts à payer des droits de douanes supplémentaires”, a ajouté le délégué. Difficile pour le moment de connaitre les débouchés de ces envois.
Le marché français du canard à rôtir déstabilisé
“Le marché n’a pas absorbé toute l’offre“, a complété Yann Brice. La hausse de la production est notable. En février 2024, les mises en place ont enregistré une hausse de 134,4 % par rapport à leurs bas niveaux de l’an dernier, pour s’élever à 540 000 têtes hebdomadaires. “Au vu des stocks importants de viande, seule une embellie du marché permettra de tenir ce niveau élevé le reste de l’année”, assure le délégué. En janvier, la consommation des ménages a augmenté, + 53,2 % sur un an, malgré des prix en hausse, les magrets et filets étaient vendus à 21 €/kg en moyenne. Cependant, la hausse de la consommation chez les ménages n’est pas suffisante. “La consommation n’augmente pas autant que les stocks”, nuance Yann Brice. Même observation pour les exportations, elles augmentent, +345 tonnes en janvier 2024 sur un an, mais c’est toujours peu face à la hausse des stocks.