Canada : « de vraies opportunités pour les charcuteries françaises »
Les Marchés Hebdo : Vous avez emmené une délégation de neuf entreprises au Sial de Toronto. Quelles sont les opportunités au Canada pour les charcuteries françaises ?
Robert Volut : C’est la première fois que nous partons au Canada et présentons nos produits sur un stand commun. Depuis plusieurs années, nous avons mis l’accent sur les marchés asiatiques. Mais avec la ratification du Ceta, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, en novembre dernier, nous pensons qu’il y a aussi de vraies opportunités pour les charcuteries françaises là-bas. Même si la consommation reste très américaine, principalement du bacon et des saucisses, il y a une place pour les produits spécifiques du terroir français, comme les pâtés, les saucissons secs ou les andouillettes. Nous allons à la fois cibler la grande distribution, les épiceries fines mais aussi la restauration et le food service.
LMH : Que représentent les exportations de charcuteries françaises vers le Canada aujourd’hui ?
R. V. : Le Canada importe pour 567 millions d’euros de charcuteries. 541 millions viennent des États-Unis et 26 millions de l’UE. Sur ces 26 millions, 18 millions viennent d’Italie, 3 millions d’Espagne et seulement 1 million de la France. Notre volonté est d’arriver avec une offre de spécialités françaises et des produits haut de gamme.