Café : le Brésil légèrement en retrait sur le marché mondial
En café, les prévisions de l’USDA concernant le Brésil viennent d’être légèrement revues à la baisse par l’USDA. Toutefois, le géant resterait un acteur incontournable du marché.
En café, les prévisions de l’USDA concernant le Brésil viennent d’être légèrement revues à la baisse par l’USDA. Toutefois, le géant resterait un acteur incontournable du marché.
Les perspectives de production de café au Brésil ont récemment été revues à la baisse par l’USDA à cause des mauvaises conditions météorologiques. Contrairement à ce qui avait été annoncé au cours de l’année 2022, en arabica, la production n’atteindrait pas 41,5 millions de sacs (60 kg l’unité). Dorénavant l’USDA table sur un regain de la production à 39,8 millions de sacs. La production devrait donc être supérieure à la campagne 2021/22 (36, 4 millions de sacs).
Stabilité en robusta
Pour le café robusta brésilien, l’USDA maintient une production à 22,8 millions de sacs soit une faible hausse par rapport à la campagne précédente (21,7 millions de sacs). Au total, la production brésilienne de café est attendue à 62,6 millions de sacs contre les 64,3 millions de sacs annoncés en juin.
Même constat baissier à l’export
Selon les projections de l’USDA, le Brésil exporterait moins de café. D’abord annoncés à 39 millions de sacs (juin), les envois sont attendus à 36,6 millions de sacs. Après un pic lors de la campagne 2020/21 (39,6 millions de sacs), les exportations semblent fléchir. Les exportations reculent plus en grain puis qu'en soluble.
Une demande nationale en progression
Au Brésil, les prévisions sur la consommation domestique restent stables (22,4 millions de sacs). La consommation devrait donc augmenter par rapport à la campagne précédente (22,3 millions de sacs). Ce premier facteur pourrait expliquer ce recul des exportations. Les déclarations du Conseil brésilien des exportateurs de café (Cecafé) vont dans le sens de cette hypothèse. « Cette performance reflète également la forte demande de l'industrie nationale pour les cafés ».
Des goulets d’étranglement logiques
« Dans le bilan de l'année jusqu'à présent, nous avons mieux observé l'impact des goulets d'étranglement logistiques sur le volume des exportations, qui sont un peu plus faibles que l'année dernière », ajoute le Cecafé. Entre janvier et novembre 2022, les exportations représentaient 36 millions de sacs. Elles ont fléchi de 1,8 % en glissement annuel.
Des achats en recul
Les trois premiers importateurs (Union européenne, Etats-Unis et Japon) réduiraient donc leur achat. L’Union européenne ne devrait plus importer 46 millions de sacs de café mais 44,5 millions de sacs, soit un peu moins qu’au cours de la campagne précédente.
Le Brésil devrait continuer de propulser le marché mondial
A nouveau, l’USDA prévoit une hausse de la production mondiale de café (+ 6,6 millions de sacs par rapport à l'année précédente) pour la campagne 2022/2023, essentiellement portée par l’Arabica brésilien qui entre dans l'année en cours du cycle de production biennal. Avec une production mondiale estimée à 172,8 millions de sacs, les stocks aussi étaient attendus à la hausse. La Colombie et l’Indonésie tireraient plus modestement la production mondiale vers le haut. Les exportations mondiales de café en grains devraient diminuer de 3 millions de sacs pour atteindre 116,1 millions. Come le Brésil, le Vietnam et l’Inde exporteraient moins.