Cacao et sucre encaissent, le café se reprend
Les cours du cacao, qui ont atteint leurs plus bas en cinq ans à Londres et en dix ans à New York fin avril, évoluent depuis deux semaines sans direction forte. La production de cacao est attendue en nette croissance cette année, et les investisseurs ne croient plus à une hausse des prix. Ils attendent de voir la demande gonfler quand la baisse des prix se traduira en gain de pouvoir d’achat pour les consommateurs, mais pour l’instant, le prix du chocolat tient bon.
Les cours du café ont nettement rebondi la semaine dernière. La baisse du prix du robusta ne se justifiait pas, car la production sera moins élevée cette année. Il semblerait que des investisseurs aient simplement engrangé leurs bénéfices après les gains de 2016. La récolte de robusta ne devrait pas suffire à répondre à la demande, ce qui fait grimper les prix et entraîne ceux de l’arabica. Les spéculateurs ont sauté sur l’occasion de la baisse des tarifs, ce qui explique la hausse de la semaine. La demande industrielle reste modérée.
Les cours du sucre ont peiné à repartir après leur chute de la semaine précédente, la tonne de sucre blanc atteignant même jeudi 441,60 dollars à Londres, son plus bas depuis un peu plus d’un an. Le marché reste pessimiste dans l’ensemble, car une récolte plus abondante que celle de l’année dernière est attendue. Les marchés européens et indiens ont des réserves qui s’amenuisent, donc les prix sont soutenus dans ces deux régions. Nous atteignons un niveau tellement bas qu’il va commencer à redevenir intéressant pour les investisseurs financiers.