Cacao et café font du surplace mais le sucre monte

Les cours du cacao se sont stabilisés sur la semaine après avoir nettement reculé depuis le début du mois. Certains éléments laissent à penser que la production d’Afrique de l’Ouest sera plus élevée que prévu. La Côte d’Ivoire a ainsi vendu une partie de sa récolte à venir pour profiter des prix élevés. Ces ventes réalisées directement par l’État ivoirien lui permettent de proposer ensuite un prix minimum aux agriculteurs du pays. Ce prix minimum est la clef qui détermine l’investissement des fermiers, et s’il venait à augmenter, la production pourrait grimper.
Les prix du café ont pour leur part fait du surplace. Les marchés restent intéressés par le café, mais avec une récolte abondante attendue au Brésil, ces gains sont limités. La récolte va commencer au Brésil dès la fin du mois, et une récolte d’entre 58 et 59 millions de sacs de 60 kg est attendue.
Après plusieurs mois de baisse, les prix du sucre ont grimpé en flèche sur la semaine. Les fonds d’investissement qui avaient parié sur un repli des prix recouvrent leurs achats à découvert, et les industriels en profitent pour vendre leur production abondante. Un des facteurs de la hausse des cours est la décision indienne d’augmenter ses stocks plutôt que d’inonder le marché mondial avec sa production nationale. Le Brésil, l’Union européenne et la Thaïlande sont également en situation de surproduction. Le rebond des prix pourrait s’achever bientôt, vu que les fondamentaux ne sont pas très favorables.