Fortes incertitudes
Brexit : la filière agroalimentaire tire la sonnette d’alarme
« Avec ou sans accord, le Brexit aura lieu le 1er janvier 2021 et aggravera encore les répercussions de la crise de la Covid-19 sur les secteurs agricole et agroalimentaire », s’inquiètent l’Ania, la Coopération agricole et la FNSEA dans un communiqué commun en date de 10 novembre. A J-50 jours de cette date fatidique les organisations de la filière agroalimentaire se plaignent de « l’incertitude et du manque de clarté concernant la gestion des exportations à partir du 1er janvier 2021 ». Face à cette situation, FNSEA, Ania et La Coopération agricole réclament deux mesures aux pouvoirs publics : des règles du jeu équitables entre l’UE et le Royaume-Uni et la mise à disposition de la réserve d’ajustement pour le Brexit, dotée de 5 milliards d’euros, au secteur agroalimentaire « l’un des secteurs les plus durement touchés par les répercussions du Brexit ». Concernant la première demande, « si la secrétaire d’Etat britannique au Commerce international, Mme Truss, accepte d’importer des produits américains aux normes sanitaires inférieures aux nôtres, comme le poulet au chlore et le bœuf aux hormones, les produits agroalimentaires qui entrent sur le marché européen devront respecter l’ensemble des normes de production européennes », écrivent les trois organisations. Elles appellent par ailleurs les exportateurs français à se préparer au Brexit : en réalisant un autodiagnostic complet de leurs flux, en consultant le guide douanier, en regardant le site brexit.gouv.fr ou encore en étudiant le border operating model publié par le gouvernement britannique.