Blé biscuitier : un marché étroit
Le blé biscuitier se caractérise par un taux de protéines relativement faible, ce qui le rapproche des blés cultivés outre-Manche. Le meunier l’achète avec une prime de 10 à 15 euros par rapport au blé de panification, ou au prix d’une variété meunière pure. Son marché est étroit, entre les contrats de filière (pratiqués par LU par exemple) et les aléas de la production hors contrat. Les contrats de filière s’appuient sur des variétés spécifiques à rendement limité. Hors contrat, les producteurs cultivent plutôt des variétés mixtes récentes. Celles-ci sont plus productives, mais le grain récolté ne répond pas toujours aux critères technologiques requis. Les producteurs mesurent la rentabilité de cette culture sur plusieurs années. La proximité des biscuiteries offre des opportunités.
En ce début d’année, le marché manque de volume, constate un courtier. La demande en blés fourragers a contribué à restreindre l’offre de la dernière récolte. L’achat de la farine est stratégique pour le biscuitier. Il conclut des contrats d’approvisionnement qui varient avec le prix de marché du blé meunier, se couvre sur le marché à terme. Le réapprovisionnement peut poser problème.