Nouvelles images de L214 dans un élevage de canard
Bien-être animal : la pression s’intensifie
L’association L214 diffuse ce jour une nouvelle vidéo choc du, selon elle, « pire élevage » vu depuis plus de dix ans. Il s’agit d’une exploitation d’élevage de canards reproducteurs pour la filière foie gras sur la commune de Lichos dans les Pyrénées-Atlantiques. Les images montrent un bâtiment totalement insalubre, des cadavres de canards décomposés, un flot d’excréments. Le ministre Julien Denormandie ayant appris l’existence de cette vidéo a demandé dès hier à la préfecture de diligenter une enquête complète de l’état de l’exploitation. S’étant immédiatement rendus sur place, « les services ont pu confirmer certains des manquements à la réglementation en vigueur », selon le ministère. Julien Denormandie a demandé à la préfecture une mise en demeure de l’exploitation, qui pourra aboutir à la suspension d’activité.
(2/3) Nous menons les contrôles et prenons des mesures strictes pour que ces dérives inacceptables, mais isolées et individuelles, ne jettent pas le discrédit sur toute une profession à laquelle j’assure mon soutien et ma confiance.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) August 19, 2020
Le Cifog prêt à se porter partie civile
L’interprofession du foie gras, le Cifog, « condamne fermement » ce matin les conditions décrites par la vidéo de L214 tournée dans un élevage de canards reproducteurs dans les Pyrénées Atlantiques. « Si les images présentées dans cette vidéo étaient confirmées, lors de l’inspection des pouvoirs publics, le Cifog dénoncera fermement cette situation qui ne peut jamais être tolérée et porte atteinte à toute une filière », poursuit l’interprofession qui souligne qu’elle se porterait partie civile dans le cadre « d’une éventuelle procédure judiciaire engagée par l’Etat ».
Deux tiers des Français favorables à une amélioration du bien-être animal
Cette nouvelle vidéo sort le jour où le journal Le Monde publie à sa Une les résultats d’un sondage Ifop pour la Fondation Bardot (réalisé entre les 5 et 7 août auprès de 1009 personnes) selon lequel deux tiers des Français se montrent favorables à une amélioration du bien-être animal.
Alors que le projet de RIP contre la maltraitance animale a déjà reçu l’aval de 129 parlementaires, selon le quotidien, le sondage révèle que 91% des Français sont favorables à l’obligation d’ouvrir un accès extérieur aux animaux, 86% adhèrent au principe d’étourdir les bêtes destinées à l’abattage et 82% sont favorables à l’interdiction des cages d’élevage en France d’ici 5 ans.