Baisse des prix des vaches laitières, le reste résiste
Le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir continue de reculer, plombé par la baisse des cours des vaches laitières. Les jeunes bovins et les vaches allaitantes résistent.
Le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir continue de reculer, plombé par la baisse des cours des vaches laitières. Les jeunes bovins et les vaches allaitantes résistent.
La tempête Ciaran a certes perturbé les abattages de gros bovins en Bretagne la semaine dernière, avec les interdictions de circuler pour les poids lourds, mais dans l’ensemble l’effet a été jugé limité sur le marché national par les opérateurs.
Lire aussi : La baisse des abattages de gros bovins en 3 graphiques
Beaucoup de disponibilités en vaches de réforme
Les cours des vaches laitières O et allaitantes R ont reculé de nouveau ces derniers jours, perdant respectivement 9 et 1 centimes en semaine 44 par rapport à la précédente. A 5,47 €/kg, la vache R s’affiche néanmoins toujours 1,5 % au-dessus de son niveau de l’an dernier, tandis que la vache O, à 4,64 €/kg voit son prix reculer de 7,4 % sur un an.
Lire aussi : Cheptels bovins : où en est la décapitalisation ?
L’offre est abondante, c’est la saison qui le veut avec le tri avant de rentrer les bêtes pour l’hiver. A priori l’offre devrait rapidement se tasser. Pour autant, les abattoirs se montrent parcimonieux dans leurs achats, déplorant le manque de tonus du commerce. Sur les huit premiers mois de l’année, les données de Kantar indiquent un recul des achats des ménages pour leur consommation à domicile de 2,5 % en volume comparé à l’an dernier. Même la viande hachée fraîche reculait de 3,5 % (pour un prix moyen en hausse de 13,8 %).
Les jeunes bovins résistent
Les prix des jeunes bovins résistent, perdant seulement 1 centime en semaine 44, mais ne montent pas, contrairement à l’habitude à cette saison. Une absence de progression à relativiser par leur niveau bien plus élevé qu’avant 2022. A 5,22 €/kg, le JB R s’affiche quasiment à son haut niveau de l’an dernier (-0,4 %). Les abattoirs sont aux achats, avec des abattages plutôt toniques (+2,5 % sur un an en semaine 44, mais -0,7 % sur les semaines 41 à 44 selon les données d’Interbev).
Les premiers échos sur l’export lié aux fêtes de fin d’année sont prudents. Les abattoirs s’inquiètent de la concurrence, plus compétitive, notamment les origines polonaises et irlandaises.
Lire aussi : Qu’est-ce qui tire les prix des jeunes bovins ?