Céréales
Baisse des prix des céréales à paille
Les conditions climatiques favorables aux cultures de céréales aux États-Unis et sur la zone mer Noire pèsent sur le blé tendre. Les cours des céréales en France reculent dans le sillage du contrat blé à Chicago.
Période du 16 au 23 avril. Alors que les craintes concernant le manque de pluies en France restent d’actualité, les cours des céréales à paille ont reculé, dans le sillage du contrat blé aux États-Unis. Le blé tendre hexagonal a ainsi perdu 7 euros la tonne, rendu Rouen, entre les 15 et 22 avril, et l’orge fourragère presque autant. Cette nouvelle chute des prix est liée à l’amélioration des conditions climatiques aux États-Unis. La note sur l’état des cultures aux États-Unis, publiée par l’USDA, fait état de conditions de culture bonnes à excellentes pour 62 % des productions d’hiver en semaine 16 (60 % la semaine passée et 31 % l’an dernier). Les semis de printemps accusent, quant à eux, un retard significatif, puisque avancés à seulement 5 % la semaine passée (22 % en moyenne sur les cinq dernières années). Mais cette information est passée au second plan et n’a pas suffi à inverser la tendance. Sur la partie est de l’Europe aussi et notamment sur la zone mer Noire, les conditions climatiques sont favorables aux parcelles de céréales. L’analyste Sovecon s’attend à une récolte 2019 de blé tendre russe à 83,4 Mt, contre 80 Mt précédemment (à comparer aux 78,8 Mt prévues par Agritel).
En France, les conditions de culture se sont quelque peu dégradées selon FranceAgriMer, du fait du manque d’eau. Des pluies étaient attendues cette semaine. Dans le détail, la proportion de cultures de blé tendre évoluant dans des conditions bonnes à très bonnes atteint 81 % en semaine 15 (83 % la semaine précédente, 78 % l’an dernier). En orge d’hiver, ce taux tombe à 77 % en semaine 15 (79 % précédemment, 73 % en 2018), et de printemps à 89 % (91 % la semaine antérieure, 81 % l’an dernier). Seul l’état des cultures de blé dur s’améliore un peu, le taux évoluant de 72 % à 73 % (79 % en 2018).
Sur le marché mondial, la demande internationale reste présente avec l’achat égyptien de 240 000 t d’origine roumaine et ukrainienne. La Jordanie cherche 120 000 t de blé tendre et le Maroc un peu plus de 363 000 t.
Peu d’évolution en maïs
En maïs, les cours sont inchangés sur le marché français. Les semis hexagonaux sont réalisés à 29 % en semaine 15, selon Céré’Obs (16 % la semaine précédente et 6 % l’an dernier). Aux États-Unis, d'après les derniers éléments publiés par l’USDA, les emblavements de maïs aux États-Unis sont avancés à 6 % (3 % en semaine 15 et 12 % en moyenne sur les cinq dernières années). Notons que la peste porcine africaine en Chine fait craindre une baisse de la consommation de maïs dans le pays.