Une brèche se comble dans les lignes tarifaires
Avancée contre les importations abusives de poulet ukrainien
A une large majorité, les eurodéputés ont donné leur accord mardi 26 novembre pour modifier les préférences commerciales sur la volaille en faveur de l’Ukraine. Il s’agit de fermer une brèche dans les lignes tarifaires qui permet aux poitrines de poulets, découpes sensibles, d’être importées à droit nul sous la forme de « coffres » (poitrine avec 2 os). Ces derniers sont transformés dans l’UE. Depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association en 2016, les importations totales de volaille d’Ukraine ont ainsi progressé de 42 000 t (2015) à quelque 140 000 t (attendues pour 2019).
Le Parlement a voté pour un nouveau régime douanier proposé par le Conseil et qui a déjà fait l’objet d’un accord avec l’Ukraine en août 2019. Aux termes de cet accord, les découpes importées sans droit entrent dans un contingent tarifaire global à droit nul de 18 400 tonnes (20 000 t en 2021), qui sera augmenté de 50 000 tonnes. Au-delà, elles seraient soumises au droit applicable à la nation la plus favorisée de 100,8 euros/100 kg de poids net.
Selon les industriels européens de la volaille de chair, représentés par l’Avec, cet accord est un moindre mal qui va stopper la croissance des importations à droit nul d’Ukraine. Afin de ne pas reproduire les effets d’une autre brèche, aujourd’hui comblée, où s’étaient infiltrées les viandes saumurées de Thaïlande et du Brésil.
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