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Arla agrandit et spécialise ses sites

Aux yeux d’Arla, l’Europe et donc l’Allemagne sont des zones stratégiques pour la production laitière. La coopérative y investit dans les produits innovants.

© C. REIBEL

 

Arla voit l’Europe en général et l’Allemagne en particulier, comme des places fortes de la production laitière dans le monde. En 2014 déjà, elle s’attendait à réceptionner 5 % de lait en plus dans les sept pays de l’Union où elle traite la production de 13 500 éleveurs. « La qualité de la production européenne sera difficilement atteinte ailleurs. C’est la chance de l’Europe », analyse Wolfgang Rommel, responsable de la communication pour Arla Foods en Allemagne. La coopérative qui annonce un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros en 2014 a également une vision globale de son outil de production. Elle spécialise et agrandit la majorité de ses sites. Elle réduit leurs besoins en énergie. À l’horizon 2020, elle veut avoir réussi à baisser de 25 % ses émissions de CO2, grâce à l’installation de systèmes de récupération de calories.

 

110 MILLIONS D’EUROS DÉPENSÉS À PRONSFELD

En Allemagne, Upahl, près de la Baltique, a été reconverti de fabricant de produits UHT au frais, moyennant 24 millions d’euros d’investissements. La production se concentre depuis 2014 sur les fromages frais, les yaourts, et la nouvelle gamme de douze produits frais Arla bio. Upahl approvisionne ainsi les marchés d’Arla au Danemark, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Si, en Bavière, Arla s’est contenté de moderniser, pour 1 million d’euros, les caves de Sonthoffen où sont affinés des fromages de montagne, de l’emmental ou des spécialités de type parmesan, la coopérative a fait de celui de Pronsfeld, près de la frontière luxembourgeoise, son centre de compétences pour tous les produits de longue conservation. Il devient surtout la plus grosse unité du groupe. S’il a traité 1,4 milliard de litres en 2014, sa montée en charge table sur 2 milliards en 2020. Voilà pourquoi Arla y mobilise depuis trois ans beaucoup d’énergie à travers un programme de 110 millions d’euros. Il a permis d’inaugurer une nouvelle beurrerie fin janvier 2015. D’une capacité de 40000 tonnes, elle fabriquera 10000 tonnes de beurre (salé ou non salé) pour tous les marchés européens du groupe et 30000 tonnes de pâte à tartiner Arla Kærgården. La même enveloppe a financé une nouvelle réception et une tour de séchage d’où peuvent sortir depuis l’été passé 42000 tonnes par an de poudres de lait écrémé et entier, des poudres grasses et instantanées. « Arla vend déjà ses poudres dans vingt-trois pays. Elle vise les marchés en croissance où le pouvoir d’achat augmente et où le mode de vie occidentale s’impose, comme l’Afrique, le Moyen-Orient, la Chine. Dans ce dernier pays, Arla a pris une participation au capital de Mengniu en 2013 », signale Wolfgang Rommel.

 

SOUTENIR LE PRIX DU LAIT PAYÉ À SES PRODUCTEURS

Arla ne compte pas pour autant délaisser ses marchés européens où elle décèle « encore des potentiels pour des produits innovants ». La coopérative a « beaucoup investi dans ce domaine » et ces nouveaux produits devraient être lancés « d’ici un à deux ans ». La coopérative se dit convaincue de posséder une gamme suffisamment large et des perspectives de croissance à long terme grâce à l’évolution démographique mondiale pour résister aux soubresauts des marchés. Arla s’attend à une volatilité accentuée des marchés et conseille à ses éleveurs de constituer des réserves financières en années fastes pour tenir le choc en cas de crise. La coopérative y réagit en décalant des investissements afin de lui permettre de soutenir le prix du lait payé à ses producteurs. En 2015, Arla a prévu une enveloppe de 215 millions d’euros (ou 2 % de son chiffre d’affaires) pour l’ensemble de ses 67 sites à travers le monde. 33,1 millions d’euros seront investis sur ses sites allemands dont 23,7 augmenteront la capacité de production de fromages frais à Upahl. En 2014, les investissements d’Arla avaient atteint 300 millions d’euros.

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