Distribution
Amazon en quête de vendeurs dans l’alimentaire
Souhaitant étendre son offre alimentaire, Amazon France met en avant l’intérêt pour des industries agroalimentaires de passer par sa marketplace. Explications par la responsable des produits de grande consommation d’Amazon.
Amazon cherche à développer son offre de produits alimentaires sur sa marketplace. Des représentants du groupe sont allés à la rencontre de producteurs sur le dernier Salon international de l’agriculture et réfléchissent au moyen d’être présents au futur Salon international de l’alimentation (Sial) pour faire connaître les services du groupe aux industries agroalimentaires. « Nous avons lancé les boutiques alimentaires et bières, vins et spiritueux en 2015. Déjà plusieurs centaines de vendeurs nous ont fait confiance avec plusieurs centaines de milliers de références », confie Charlotte Halb, responsable des produits de grande consommation (PGC) de la marketplace d’Amazon, aux Marchés Hebdo sans livrer de détails chiffrés. « Ce sont des catégories assez jeunes, mais assez prometteuses : nous avons notamment eu de belles réussites sur les produits festifs en fin d’année 2017 », assure-t-elle, citant le « deal » (offre promotionnelle ponctuelle dans le langage Amazon) du homard de Poissonnerie.com ou encore le succès des coffrets de vin sur la boutique Wine Club.
Une audience annoncée de 24 millions de visiteurs
Pour séduire de nouveaux vendeurs, Amazon met en avant ses avantages. « On propose en quelques clics de mettre le savoir-faire d’Amazon au service des entreprises qui souhaitent se lancer dans la vente en ligne », résume Charlotte Halb. Pas la peine de créer un site et de s’échiner à y activer le trafic, Amazon.fr avance son audience de 24 millions de visiteurs uniques par mois. Une audience qui se paie. En plus d’un abonnement de 39 euros par mois, Amazon se prend 15 % de commission sur les ventes, quels que soient les volumes et catégorie de produits (commission toutefois abaissée ponctuellement à 10 % pour les bières, vins et spiritueux). Une meilleure visibilité sur la plateforme est assurée par l’offre de « deal », « la page des deals étant la deuxième page la plus vue du site », souligne-t-on à Amazon.
Bientôt six entrepôts en France
Au-delà de la prestation de vente en ligne, le vendeur peut gérer lui-même ses expéditions ou faire appel à la logistique d’Amazon. « Le vendeur livre alors dans un de nos entrepôts et nous assurons la logistique jusqu’à l’acheteur. L’avantage c’est que le produit bénéficie de la dénomination “expédié par Amazon” avec la livraison gratuite pour les abonnés à l’offre Amazon prime », souligne Charlotte Halb.
Amazon compte cinq entrepôts logistiques en France : à Saran (Loiret), Montélimar (Drôme), Lauwin-Planque (Nord), Sevrey (Saône-et-Loire) et Boves, dans la Somme, inauguré en octobre dernier. Fin 2018, un nouvel entrepôt sera ouvert à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Pour l’heure, ce service n’est accessible qu’aux produits ambiants, le centre de distribution urbain d’Amazon situé à Paris en multitempératures étant dédié à l’offre « prime now » de Bio c’bon, Fauchon, Lavinia et bientôt Monoprix.
Autre service proposé par le géant américain du commerce électronique : la possibilité d’accéder au marché européen. « Une fois que le vendeur est enregistré sur Amazon.fr, on peut traduire ses pages et les mettre en ligne sur les plateformes Amazon anglaise, allemande, italienne et espagnole qui livrent dans 26 pays en Europe », souligne la responsable PGC de la marketplace d’Amazon.
Vendre aussi en BtoB
« Depuis février dernier, quand un vendeur vient sur le site BtoC, il a la possibilité de créer également un compte BtoB », souligne Charlotte Halb, responsable des produits de grande consommation (PGC) de la marketplace Amazon.fr. Et ce, pour vendre ses produits sur Amazon Business, lancé en France le 7 février 2018. Cette plateforme présente des fonctionnalités spécifiques : affichage des prix hors taxe ou encore la création de facture automatique. Depuis mi-avril, « Amazon Business permet de faire des remises sur volume », poursuit-elle.