Aliment du bétail : stabilité en Bretagne en 2018

La Bretagne, première région de production d’aliments du bétail est restée quasi-stable en 2018, avec une très légère progression des tonnages fabriqués de 0,14 % à 7,79 millions de tonnes (Mt). Mais, pour les quinze entreprises adhérentes du syndicat Nutrinoë (43 usines) qui tenait son AG la semaine dernière à Brest, toutes les filières n’ont pas été logées à même enseigne. L’aliment porc a abandonné 2 % à 3,44 Mt pendant que le bovin gagnait 7,4 % à 1,14 Mt. À noter aussi que l’aliment poulet de chair s’est légèrement redressé de 0,6 % à 1,03 Mt. Mais rien n’est jamais figé et les cinq premiers mois de l’année 2019 présentent un visage différent. La croissance de l’aliment bovin ralentit (+ 2 %) et l’aliment porc atteint un niveau plancher (- 0,2 %). Contre toute attente, l’aliment volaille plonge de 5,4 %, « principalement en raison du recul d’activité en volaille-ponte, le temps des travaux de transformation des élevages en mode production alternatif », indique Hervé Vasseur, président de Nutrinoë. Cette apparente stabilité dans un secteur qui reflète parfaitement la conjoncture ne doit cependant pas faire oublier que sur période longue, l’activité recule, et pas qu’en Bretagne. La France, 3e fabricant européen (20,8 Mt en 2018) derrière l’Allemagne (23,8 Mt) et l’Espagne (23,7 Mt) a réduit ses fabrications de 345 000 t en cinq ans.