Agroalimentaire : la France mesure ses forces au Sial
«Depuis plusieurs années, nous avons perdu du terrain. Nous étions la première ou la deuxième industrie agroalimentaire au monde (avec les États-Unis), depuis plusieurs années nous sommes passés en deuxième position, puis en troisième et maintenant à la quatrième place. Je refuse que la France soit la quatrième puissance exportatrice. Elle a tous les moyens de revenir à la première place », a déclaré Bruno Le Maire dimanche en inaugurant le Sial qui ferme ses portes ce jeudi. Le ministre de l’Alimentation qui venait de visiter le salon s’est dit très impressionné par le stand italien, l’un des plus imposants du Sial il est vrai. « Quand on voit cela, on se dit qu’il faut se retrousser les manches. Une seule marque, un seul pays, un seul logo : la marque Italie est là », a-t-il commenté, appelant à la construction d’un « label France », « reconnaissable au premier coup d’œil ». Au-delà de cette initiative, Bruno Le Maire a rappelé la nécessité de donner aux PME du secteur les moyens de grandir pour atteindre la taille critique et pouvoir ainsi conquérir des parts de marché à l’export. Aujourd’hui, huit PME sur dix n’ont encore jamais exporté et celles qui le font déjà rencontrent parfois des difficultés à vendre des produits du terroir français à l’étranger. Pendant ce temps-là, des industriels originaires du Maroc ou d’Israël montent en puissance et cherchent de plus en plus à valoriser leur savoir-faire sur le marché européen.