Agneau : le marché a repris pied
Débutant le 26 mai, le ramadan a rapidement pris le relais de Pâques pour animer le marché de la viande ovine, limitant l’habituelle baisse des cours. L’aïd el-Fitr, qui a clôturé le ramadan le 25 juin, a donné un supplément d’activité au marché. À cette période de l’année, les disponibilités d’agneaux lourds sont limitées en Europe, d’autant plus cette année, car les conditions climatiques du printemps n’ont pas été favorables partout. Après un début d’année morose, les cours dépassaient fin juin de 10 % leur niveau de 2016.
Moins de pression des importations
La chute de la livre sterling après le référendum sur le Brexit s’est traduite par une compétitivité accrue des exportations du Royaume-Uni. En euros, les prix britanniques ont même été inférieurs aux tarifs irlandais en mars et mai, ce qui est inhabituel. Néanmoins, les exportations britanniques n’ont pas réussi à progresser vers la France. D’une part, la consommation française est assez maussade dans l’ensemble. D’autre part, certaines grandes surfaces mettent davantage en avant l’origine France depuis deux ans. Enfin, les exportateurs britanniques se sont tournés vers les pays où la consommation était plus dynamique : Belgique ou Allemagne.
Par ailleurs, la pression néo-zélandaise s’est relâchée. Sur les quatre premiers mois de 2017, les envois de la Nouvelle-Zélande à l’UE ont reculé de 20 %, selon Bruxelles, et ont affiché des prix plus élevés (+24 % en avril). Le recul des disponibilités néo-zélandaises a aussi permis à l’UE de plus que doubler ses exports, à 9 100 t sur quatre mois, notamment vers Hong Kong et le Moyen-Orient.