Négociations 2022 : Syndifrais réévalue sa demande de hausse de prix
Après avoir demandé une hausse entre 4 et 6 % au mois de septembre dernier, Syndifrais réévalue cette nécessaire hausse au minimum à 8% et appelle à des négociations "constructives et responsables".
Après avoir demandé une hausse entre 4 et 6 % au mois de septembre dernier, Syndifrais réévalue cette nécessaire hausse au minimum à 8% et appelle à des négociations "constructives et responsables".
En septembre 2021, à la suite d'une enquête réalisée auprès de ses adhérents, Syndifrais alertait déjà sur la hausse généralisée des coûts des matières premières.
Six mois plus tard, le syndicat des produits laitiers frais réévalue sa demande de hausse de prix dans un contexte où la progression des coûts se poursuit et s'amplifie notamment sur les postes énergie, transport et emballages.
" En septembre, nous estimions la hausse nécessaire des prix de nos produits entre 4 et 6% afin de maintenir l’équilibre économique de notre secteur. Aujourd’hui, compte tenu du contexte, nous avons réévalué notre estimation pour la porter au minimum à 8%", déclare Patrick Falconnier, président de Syndifrais.
Des marges de manoeuvre réduites
Dans leurs structures de coûts hors masse salariale, les adhérents de Syndifrais indiquent que 10 à 20% sont constitués de l'énergie et des transports, de 20 à 35% des emballages, et de 35 à 50% des matières premières.
La flambée de l'énergie a aussi des conséquences sur les frais logistiques. "Or les entreprises de produits laitiers frais ont depuis longtemps optimisé leur chaine logistique et ne disposent plus de marges de manoeuvre pour faire face à la situation", est-il écrit dans un communiqué du syndicat.
Dans ce contexte, où les matières premières agricoles restent à la hausse, ainsi que l'ensembe des autres coûts de fabrication d'un produit, le président du Syndifrais et l'ensemble de ses adhérents appellent " à des négociations sincères, constructives et responsables avec la grande distribution pour ne pas fragiliser le tissu industriel français et contribuer activement à assurer la souveraineté alimentaire de la France".