Marché des produits laitiers : 2 chiffres et une question sur la suite de 2023
La Commission européenne vient de publier ses prévisions estivales pour les mois qui viennent, zoom sur la filière laitière : production, exportations, importations, prix, à quoi s’attendre .
La Commission européenne vient de publier ses prévisions estivales pour les mois qui viennent, zoom sur la filière laitière : production, exportations, importations, prix, à quoi s’attendre .
Malgré une bonne dynamique au printemps, la collecte laitière européenne devrait être sous pression sur l’ensemble de l’année 2023, selon les dernières prévisions de la Commission européenne, tandis que le marché des produits laitiers reste sous la pression du retrait de la demande.
-0,2 % : c’est la baisse attendue de la collecte laitière en 2023 dans l’UE
Les prix du lait ont reculé en Europe depuis le début de l’année, et si les coûts de production baissent dans l’ensemble, ils n’en restent pas moins très élevés. Pour autant, les producteurs de lait européens ont réussi à produire 0,8 % de lait en plus sur janvier/avril comparé à l’an dernier. Mais ils commencent à être pris en tenaille et les experts européens tendent à penser qu’ils vont réformer les vaches cet été et que la production va ensuite reculer. Sur l’ensemble de l’année, la baisse est estimée à -0,2 %, pour s’adapter au manque de demande.
+10 % : c’est la hausse attendue des exportations de poudre de lait écrémé
L’inflation a nettement ralentit la demande sur le marché mondial, avec des baisses de la demande notamment en Chine et dans le Sud-Est asiatique. Néanmoins, on note un rebond des achats du Brésil, du Mexique et du Moyen-Orient. La baisse des prix des produits laitiers européens a permis un regain de compétitivité, ce qui s’est traduit par un rebond de nos exportations en début d’année. Sur l’ensemble de 2023, les prévisions de la Commission sont à une hausse de 10 % de nos envois de poudre de lait écrémé et de 4 % de beurre.
Quelles perspectives pour les prix des produits laitiers au second semestre ?
Les fabrications du couple beurre/poudre devraient rester dynamiques, tirées par la demande export. D’autant plus que le marché du fromage montre des signes de difficultés, tout comme celui des PGC dans un contexte inflationniste. La Commission reste très prudente quant aux évolutions de prix. Qui de la baisse de la demande ou du recul de l’offre sera en mesure de faire balancer le marché dans un sens ou dans l’autre ?