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Coopérative
En léger recul, Arterris poursuit sa diversification

La coopérative Arterris poursuit sa stratégie de diversification en renforçant son pôle végétal grâce à de gros investissements pour développer de nouvelles filières.

© Réussir

Malgré la crise sanitaire, le groupe coopératif Arterris a dépassé de nouveau le seuil du milliard d’euros de chiffre d’affaires global (1,003 milliard d’euros) et consolide ses fonds propres à près de 200 millions d’euros.

Bien qu’en recul de -1 % par rapport aux 1,013 milliard d’euros de l’an passé, la société qualifie le dernier exercice de « positif » et poursuit ses projets de diversification, notamment via le développement de l’activité de transformation végétale.

C’est le cas des farines de légumes secs notamment, avec le lancement de la filiale Vegedry, en joint-venture avec l’entreprise Ciacam. Elle vient accroître le flux de pois chiche et offre des débouchés supplémentaires à cette production tout en sécurisant les revenus des agriculteurs.

La coopérative poursuit son développement commercial à destination des pastiers, de la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie et du snacking. Avec l’acquisition de la totalité des Moulins Pyrénéens, Arterris consolide son pôle meunerie et peut développer ses propositions de farines label Rouge, CRC et biologiques. Du côté des légumes, la forte augmentation des ventes d’asperges vertes amène la coopérative à penser à un plan de développement conséquent pour les prochaines années.

Priorité au marché national

Le pôle agricole du groupe affiche 576 millions d’euros de chiffre d’affaires, le pôle agroalimentaire pèse 367 millions d’euros (contre 331 millions l’année passée) et le pôle distribution a dépassé les 60 millions d’euros de CA. « La maîtrise de notre plan économique nous permet d'être à l'affut de toute opportunité sur notre territoire, car telle est notre priorité. Nous préférons jouer la carte du local et de l'origine France plutôt que d'exporter », souligne Christian Reclus, directeur général d'Arterris.

Les industriels français valorisent mieux nos produits

Le groupe mise sur l'acceptation du consommateur à payer le prix de l'origine France car estime manquer de compétitivité sur la scène internationale. « Notre salut passera par le marché national. Sur la scène mondiale, nos prix sont trop élevés du fait de nos coûts de production », regrette Christian Reclus. Il y a encore quelques années, Arterris exportait 60 % de sa production de blé dur. Ce taux diminue au fil du temps, et affiche 40 % aujourd'hui. « Nos produits sont mieux valorisés par les industriels français qui veulent mettre en avant l'origine France », ajoute-t-il.

17 millions d'euros investis

Les investissements structurants du groupe sont passés de 8,8 millions d’euros en 2019-2020 à 17 millions d’euros en 2020-2021. Arterris a notamment consacré 1,9 million d’euros à la modernisation de l’abattoir de Labrugière (Tarn) et à la création d’une ligne dédiée aux poulets tout en adaptant les postes de travail pour améliorer la qualité de vie des salariés. « Nous visons une capacité de 800 000 têtes d'ici quelques années contre les 500 000 d'aujourd'hui », ambitionne Christian Reclus.

La coopérative porte par ailleurs le projet Opus, qui porte sur le développement d’un outil de transformation dans le secteur des semences qui joue sur la qualité et l’innovation. Une première phase d’investissement s’est achevée en octobre 2021 pour un montant de 11 millions d’euros et une deuxième phase de 3,3 millions sera conclue en septembre 2022 pour apporter une solution industrielle sur des espèces biologiques.

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