Cotations
Emballages : la hausse des coûts inquiète les entreprises de l'agroalimentaire
Bois, plastiques, papiers, métaux, toutes les catégories d’emballage affichent des hausses.
Bois, plastiques, papiers, métaux, toutes les catégories d’emballage affichent des hausses.
Les prix des matières premières utilisées pour l’emballage de produits agroalimentaires n’en finissent pas de grimper ou campent à des sommets. Ainsi l’acier plat départ Chine, entrant dans la fabrication des boîtes de conserve a-t-il vu ses prix progresser de 41 % entre 2020 et 2021 selon les cotations disponibles sur Commoprices.com. L’aluminium, coté sur le London Metal Exchange a pris 9 % entre août et septembre, la hausse dépasse 40 % sur un an. Les prix se situent près de 13 % au-dessus de leur précédent record du printemps 2018. La demande est en forte croissance, à un plus haut en dix ans alors que la production chinoise est réduite par manque d’électricité. Le coup d’état en Guinée a aussi accentué l’inquiétude quant aux disponibilités en bauxite.
Bois, carton, papier flambent aussi
La caisse de carton dont les prix étaient peu évolutifs depuis 2015 a vu sa cotation Pap Argus bondir de 20 % en juillet par rapport à juin. Un bond à lier avec la forte hausse de la demande, car l'offre est aussi en progression, comme l'indique la hausse des fabrications d'emballages et conditionnement de 10,6 % en cumul sur huit mois, selon les données de Copacel.
L’indice CEEB du bois palette a progressé de plus de 18 % au cours du premier semestre. Pas de répit non plus pour le plastique, avec le bond de plus de 42 % sur un an des cours du PET établis par Polymertrack. Une accalmie est néanmoins ressentie depuis l’été. Les cours du papier bondissent aussi sous l’effet du ralentissement de la production de pâte à papier pendant la pandémie. L’indice NBSK de référence de la pâte à papier au Canada publié aussi par Commoprices se situe 6 % au-dessus de son niveau de l’an dernier.
Des entreprises tirent la sonnette d’alarme
Ces hausses générales sont à relier aux problèmes logistiques qui ralentissent le fret maritime international. La pénurie de main d’œuvre dans le secteur du transport (routier et maritime) aggrave la situation.
C’est dans ce contexte que plusieurs filières s’alarment et demandent des revalorisations. Les entreprises des conserves expliquent ainsi que “les emballages représentent jusqu’à 50% des coûts de production” et qu’une telle flambée met en danger les entreprises.